© AFP

Syrie: Brahimi déplore un bilan « ahurissant » et demande un « soutien » international

Le nouveau médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie Lakhdar Brahimi a déploré mardi un nombre de victimes « ahurissant », demandant un « soutien de la communauté internationale » à sa mission, qui vient de commencer.

« Le bilan des pertes humaines (en Syrie) est ahurissant, les destructions atteignent des proportions catastrophiques et la souffrance est immense », a-t-il déclaré devant l’Assemblée générale de l’ONU. « Le soutien de la communauté internationale est indispensable et très urgent », a-t-il ajouté, soulignant que la situation n’avait « cessé de se dégrader ».

M. Brahimi a indiqué qu’il se rendrait « dans quelques jours » au Caire pour y rencontrer le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi.

Il a également l’intention d’effectuer sa première visite à Damas « dans quelques jours » et de visiter aussi « tous les pays qui sont à même d’aider à la réalisation d’un processus politique mené par les Syriens eux-mêmes » pour résoudre la crise. Le médiateur n’a pas donné de date précise pour ces différents voyages.

Selon le ministère syrien des Affaires étrangères, M. Brahimi sera « bientôt » à Damas, pour discuter du conflit qui a fait plus de 26.000 morts en près de 18 mois. « Nous allons l’écouter et il va lui aussi nous écouter », a déclaré dimanche le porte-parole du ministère Jihad Makdissi.

M. Brahimi a remplacé Kofi Annan, qui a démissionné le 2 août. M. Annan a expliqué l’échec de ses efforts pour un règlement du conflit en Syrie en invoquant notamment un manque de soutien des grandes puissances.

Les fournisseurs d’armes « aggravent les souffrances » de la population

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a critiqué les pays qui fournissent des armes aux belligérants en Syrie et lancé un appel à la solidarité internationale pour financer l’aide humanitaire dans ce pays et ses voisins. « Ceux qui fournissent des armes à l’un ou l’autre camps ne font qu’aggraver les souffrances » des Syriens, a-t-il déclaré devant l’Assemblée générale des Nations unies. « Les puissances régionales ont un rôle clé à jouer en créant les conditions » d’un règlement de la situation en Syrie et en empêchant « la poursuite de la militarisation du conflit », a-t-il ajouté.

La Russie et l’Iran en particulier fournissent des armes au régime de Bachar al-Assad, tandis que l’Arabie saoudite et le Qatar se sont dits prêts à en apporter à l’opposition syrienne. M. Ban a aussi lancé un appel à la solidarité internationale en faveur des réfugiés syriens. Les pays voisins « qui ont généreusement ouvert leurs frontières » pour accueillir des réfugiés « ont un besoin urgent d’aide », a-t-il affirmé. « La situation humanitaire est grave et se dégrade, à la fois en Syrie et dans les pays voisins affectés par la crise ».

La Turquie notamment a souligné qu’elle ne pourrait pas accueillir plus de 100.000 réfugiés sur son territoire et demandé la création à l’intérieur de la Syrie de zones protégées pour retenir les candidats à l’exil.

Avec Belga.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire