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Syrie : bombardements avec un gaz jusqu’ici inconnu

Des militants et l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) ont accusé lundi les troupes syriennes d’avoir utilisé un gaz jusqu’ici inconnu contre la rébellion à Homs (centre). L’ONG a également indiqué que l’aviation syrienne menait lundi des raids au-dessus de la Ghouta orientale, une région de vergers bordant la capitale où les rebelles ont installé leurs bases arrières et où se déroulent des combats.

L’OSDH cite des militants dans la ville qui affirment que six rebelles ont péri dans la nuit dans le quartier de Khaldiyé après avoir inhalé un gaz inodore tiré par les forces gouvernementales. L’ONG, qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins sur le terrain, évoque « un gaz qui se dégage sous forme de fumée blanche dès que les grenades heurtent un mur ». « Il pourrait s’agir d’un gaz jamais utilisé jusqu’ici, provoquant des vertiges, de graves maux de tête ainsi que chez certains des crises d’épilepsie », poursuit l’OSDH. Son directeur, Rami Abdel Rahmane, a affirmé qu' »il ne s’agit pas d’une arme chimique mais nous ne savons pas si elle est interdite au niveau international ou pas ». « Les militants affirment qu’il ne s’agit pas d’une arme conventionnelle et c’est la première fois que ces symptômes sont rapportés », a-t-il ajouté.

Des raids aériens ont par ailleurs été menés dans la périphérie de Damas, qui se trouve désormais au coeur des affrontements, le régime cherchant à reconquérir un rayon de huit kilomètres autour de la capitale, pour être en position de négocier une issue au conflit, selon des experts. L’OSDH fait également état de bombardements sur les provinces de Deraa (sud), Hama et Homs (centre), ainsi qu’Idleb (nord-ouest). La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire devenue conflit armé. En 21 mois, les violences ont fait plus de 44.000 morts, selon l’OSDH.


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