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Syrie : Ban exige un accès à Haffé, le CNS évoque une « escalade de la terreur »

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a exigé lundi que l’ONU ait accès à Haffé, une ville syrienne où des informations font état de bombardements intensifs, et s’est inquiété de ce qu’il appelle une « dangereuse intensification » du conflit en Syrie.

Ban Ki-moon indique dans un communiqué diffusé par son bureau que des « opérations militaires intensives » menées par les forces du gouvernement contre la ville de Homs et des tirs d’hélicoptères dans d’autres villes ont causé un nombre important de victimes civiles.

« Le secrétaire général souligne l’importance que la MISNUS (Mission de supervision des Nations Unies en Syrie) jouisse d’un accès libre à Haffé, alors que des informations font état d’une accumulation des forces gouvernementales autour de la ville », a dit Ban dans le communiqué. « Le secrétaire général exprime sa vive inquiétude liée à la dangereuse intensification des violences armées à travers la Syrie au cours des derniers jours, et le danger grave auquel sont confrontés les civils dans des zones attaquées », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l’ONU rejoint les inquiétudes exprimées plus tôt lundi par l’émissaire de l’ONU et de la Ligue Arabe Kofi Annan. Ce dernier s’est dit « gravement préoccupé » par l’escalade des combats et des violences en Syrie, où 74 personnes, en majorité des civils, ont encore péri lundi.

Une « escalade de la terreur », selon l’opposition

Le régime syrien se livre à une escalade dans l’usage de la terreur et le déplacement des populations sur une base sectaire, profitant de « la faiblesse » et des « hésitations » de la communauté internationale, dénonce dans un communiqué publié lundi le CNS (Conseil national syrien) qui représente l’opposition au régime de Bachar al-Assad.

« Alors que la communauté internationale fait preuve de faiblesse et d’hésitation, le régime syrien, profitant de la protection du Conseil de Sécurité des Nations unies, se livre à une escalade dans sa politique de terreur à l’encontre du peuple syrien », précise le communiqué du CNS.

Le CNS ajoute que le régime a recours à des avions, à son artillerie et à des blindés et qu’il déploie des « milliers de militaires » pour assiéger la ville de Homs (centre) dont plusieurs quartiers sont contrôlés par les rebelles. Le régime « prive la population d’électricité, d’aliments, de médicaments, de soins et même de pain », ajoute le CNS.

Les forces du régime « ont transformé les écoles en prisons et en bases militaires… et forcé les résidents à fuir leurs maisons afin de vider Homs de ses habitants », souligne le communiqué.

Le CNS appelle le Conseil de sécurité de l’ONU et plus particulièrement la Chine et la Russie à « assumer leurs responsabilités et à réagir aux crimes commis contre les civils en Syrie ».

Le CNS estime aussi que Kofi Annan devrait fixer un calendrier pour que les observateurs des Nations unies en Syrie, qui surveillent la trêve décrétée le 12 avril quotidiennement violée, se déploient immédiatement sur les zones ciblées par les attaques.

Levif.be, avec Belga

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