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Syrie : Bachar al-Assad reconnaît des « erreurs » mais défend ses décisions

Le Vif

Le président syrien Bachar al-Assad a admis avoir commis des « erreurs » dans la gestion du début du soulèvement contre son régime en mars 2011, mais soutient que les « décisions fondamentales » étaient « justes », dans une interview à l’hebdomadaire allemand Spiegel parue dimanche.

« Des erreurs personnelles ont été commises. Nous commettons tous des erreurs. Même un président commet des erreurs », a reconnu M. Assad. « Mais si des erreurs ont été commises dans l’exécution, les décisions fondamentales étaient justes », a-t-il insisté.

En mars 2011, le régime a brutalement réprimé la contestation populaire qui avait gagné la Syrie, la transformant en une insurrection violente qui déjà a fait plus de 115.000 morts.

Interrogé sur la responsabilité du régime et de l’opposition dans les violences et les massacres, M. Assad a répondu que « la réalité n’est pas noire ou blanche, il y a aussi une palette de gris. Mais il est correct de dire que nous nous défendons. (…) Tout pays doit combattre les criminels ».

Pour ce qui est sur l’attaque chimique meurtrière près de Damas du 21 août, attribuée par de nombreuses capitales à son régime, Bachar al-Assad a une nouvelle fois nié toute implication. « Nous n’avons pas utilisé d’armes chimiques. C’est faux. Et de même l’image que vous donnez de moi, celle de quelqu’un qui tue son propre peuple », a déclaré le président syrien.

Confirmée par des experts de l’ONU qui ne pouvaient toutefois pas désigner les auteurs, l’attaque avait fait planer une menace de frappe occidentale contre le régime, avant qu’un accord russo-américain ne débouche sur une résolution de l’ONU encadrant le désarmement de l’arsenal chimique.

En application de cette résolution, une équipe d’experts est arrivée en Syrie mardi pour désarmer le pays de son arsenal chimique.

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