© Image Globe

Syrie : application du plan Annan le 10 avril au plus tard

Le médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie Kofi Annan a indiqué ce lundi au Conseil de sécurité de l’ONU que Damas avait accepté la date limite du 10 avril pour commencer à appliquer son plan de paix, selon des diplomates.

Une cessation complète des violences interviendrait alors dans les 48 heures. Le régime du président Bachar Al-Assad cesserait de faire avancer ses troupes vers les villes, retirerait ses armes lourdes des villes et commencerait un retrait de ses troupes.

Toujours selon des diplomates, M. Annan a demandé au Conseil son soutien sur cette première étape de l’application de son plan.

M. Annan a aussi invité le Conseil à étudier les conditions du déploiement d’une mission d’observateurs pour surveiller la situation en Syrie avec un « mandat large et flexible ».

Le régime syrien a accepté officiellement le plan de règlement en six points mis sur la table par Kofi Annan mais a continué jusqu’ici sa répression de l’opposition, qui a fait plus 9.000 morts depuis un an selon l’ONU. Au moins 18 personnes ont péri dans les violences ce lundi en Syrie, où l’armée a intensifié ses opérations contre plusieurs bastions de la contestation, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Le plan de M. Annan préconise la cessation de la violence par toutes les parties sous supervision de l’ONU, la fourniture d’aide humanitaire aux zones touchées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement.

Kofi Annan s’adressait depuis Genève par vidéoconférence aux ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil réunis à huis clos à New York pour leur faire un compte-rendu de sa mission.

L’Otan refuse d’armer les rebelles

Par ailleurs, le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a récusé ce lundi l’idée d’armer la rébellion syrienne estimant qu’une telle initiative risquait d’encourager la prolifération des armes dans la région.

« Je ne crois pas que la meilleure manière d’avancer (dans le soutien à la révolte en Syrie) soit de fournir des armes à n’importe quel groupe », a déclaré Anders Fogh Rasmussen lors d’une conférence de presse à Bruxelles ce lundi. « Il y a un risque clair que la fourniture d’armes à n’importe quel groupe en Syrie mène à une prolifération potentiellement dangereuse d’armes dans la région », a-t-il ajouté, en se déclarant favorable à une solution « pacifique et politique » de la crise en Syrie » et en saluant les efforts de l’émissaire spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan.

L’idée d’armer les rebelles syriens, écartée par les Etats-Unis et de nombreux pays arabes et occidentaux, est défendue par le Qatar et l’Arabie saoudite.

M. Rasmussen a aussi réaffirmé que l’Otan n’avait « absolument aucune intention » d’intervenir dans ce pays, où la répression du mouvement de contestation a fait quelque 10.000 morts depuis un an selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Il a qualifié la répression menée par le régime du président Bachar al-Assad d' »absolument scandaleuse ».

Levif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire