Kobani (Syrie) © REUTERS/Kai Pfaffenbach

Syrie: 76.000 morts en 2014, année la plus sanglante du conflit

L’année 2014 a été la plus sanglante du conflit syrien, avec plus de 76.000 morts, dont des milliers d’enfants, selon un bilan publié jeudi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Parmi les 17.790 civils tués, 3.501 sont des enfants, selon cette ONG qui dispose d’un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers la Syrie.

Irak: plus de 15.000 morts en 2014

Les violences en Irak ont coûté la vie à plus de 15.000 personnes en 2014, l’année la plus meurtrière depuis 2007, selon des chiffres publiés par le gouvernement jeudi.

Plus de 22.000 personnes ont également été blessées au cours de cette période marquée par une offensive d’envergure des jihadistes du groupe Etat islamique (EI), qui s’est emparé de vastes régions d’Irak. L’ONG Iraq Body Count, basée en Grande-Bretagne, a elle fait état d’un bilan de 17.073 personnes tuées en 2014. Selon les chiffres compilés par les ministères de la Santé, de l’Intérieur et de la Défense, 15.538 personnes ont péri en 2014, soit deux fois plus qu’en 2013 (6.522 morts). Il faut remonter à 2007 pour trouver de tels bilans importants. Cette année-là, en plein conflit confessionnel entre chiites et sunnites (2006-2008), les violences avaient causé la mort de près de 18.000 personnes.

« 2014 a été l’une des années les plus douloureuses pour les Irakiens à cause de l’offensive du gang terroriste » de l’EI, a déclaré le Premier ministre irakien Haidar al-Abadi dans ses voeux. Les violences en Irak avaient démarré en janvier, avec des heurts dans la province occidentale d’Al-Anbar, frontalière de la Syrie. La prise de Fallouja et de parties de Ramadi, chef-lieu d’Al-Anbar, ont été les signes avant-coureurs de l’assaut majeur lancé début juin par l’EI.

L’EI s’est alors emparé de Mossoul, deuxième ville du pays, et de territoires dans cinq provinces irakiennes, avant de pousser vers le nord en août, où il s’est heurté à la résistance des combattants de la région autonome du Kurdistan.

Dépassée au début du conflit, l’armée tente depuis, aidée par les combattants kurdes et des miliciens chiites et parfois sunnites, de repousser les jihadistes. Et une coalition internationale, emmenée par les Etats-Unis, lui apporte un appui aérien en menant des raids réguliers contre des positions du groupe ultradical sunnite accusé par l’ONU de crimes contre l’Humanité.

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