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Syrie: 250 morts en 48 heures

Alors que les observateurs de la Ligue arabe doivent arriver ce jeudi à Damas, le CNS dénonce de nouveaux massacres par le régime de Bachar al-Assad.

Nouvel appel à l’aide. L’opposition syrienne a appelé ce mercredi à une réunion d’urgence de la Ligue arabe et du Conseil de sécurité faisant état de 250 morts en 48 heures dans des « massacres » qu’aurait perpétrés le régime, à la veille du début de la mission d’observateurs arabes censés mettre fin aux violences.

De leur côté, les pays occidentaux ont appelé mercredi la Russie à accélérer les négociations sur une résolution sur la Syrie au Conseil de sécurité, soupçonnant Moscou de tenter de retarder le processus. Les Etats-Unis ont également mis en garde le régime du président syrien Bachar al-Assad contre de « nouvelles mesures » internationales s’il persistait à « violer de façon flagrante » le plan arabe de sortie de crise qu’il a signé.

« Un génocide à grande échelle »
Dans un communiqué, le CNS a appelé les Syriens à l’étranger, « leurs frères arabes et tous les défenseurs de la liberté à organiser des manifestations massives » devant les représentations diplomatiques syriennes dans le monde.

Il a appelé aussi à une réunion d’urgence de la Ligue arabe et du Conseil de sécurité de l’ONU « après les massacres horribles » perpétrés par le régime. Le CNS demande au Conseil de sécurité de déclarer les villes attaquées « zones de sécurité » afin qu’elles bénéficient d’une protection internationale, et d’obliger les forces du régime à se retirer de ces zones. L’opposition parle encore d’un « génocide à grande échelle » dans les montagnes de Zaouia, à Idleb et à Homs et exhorte les agences humanitaires à intervenir en urgence.

Damas a aussitôt accusé l’opposition de vouloir saboter la mission d’observation de la Ligue arabe qui doit débuter jeudi. « Depuis que la Syrie a signé le protocole, elle est pleinement engagée à faciliter la mission de la Ligue arabe pour venir voir la réalité de la crise », a affirmé Jihad Makdissi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Ce mardi, le N.2 de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli, a en effet annoncé qu’une équipe d’observateurs dirigée par Samir Seif al-Yazal, assistant du secrétaire général, se rendrait à Damas jeudi. Human Rights Watch a appelé Damas à garantir aux observateurs « un accès total ». Ces observateurs doivent suivre l’application d’un plan de sortie de crise qui prévoit l’arrêt de la répression, la libération de personnes emprisonnées lors de manifestations et le retrait de l’armée des villes.

Une fillette de 12 ans tuée Avec 123 civils tués, d’après des militants, la journée de mardi a été l’une des plus meurtrières depuis le début mi-mars de la révolte anti-régime, dont la répression a fait, selon une estimation de l’ONU, plus de 5 000 morts.

Mercredi, des dizaines de chars ont pris d’assaut Daël dans la province de Deraa (sud) pour briser la grève en cours depuis plus d’une semaine, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), faisant état de « tirs nourris et d’un grand nombre de blessés ». En outre, l’OSDH a affirmé qu’une fillette de 12 ans avait également été tuée dans la province d’Idleb (nord-ouest).
Par ailleurs, cinq ingénieurs iraniens travaillant à un projet de centrale électrique ont été enlevés mardi à Homs (centre), a annoncé l’ambassade d’Iran à Damas, appelant les autorités syriennes à prendre des « mesures sérieuses » pour les libérer et identifier leurs ravisseurs.

LeVif.be avec l’Express.fr

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