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Sud-Soudan : le référendum pour l’indépendance est validé

À trois jours de la clôture du referendum, les Soudanais ont d’ores et déjà atteint le taux de 60%, qui valide le scrutin. Les résultats, qui devraient se prononcer pour l’indépendance, sont attendus dans la première moitié de février.

Les Sud-Soudanais votent massivement depuis samedi dernier… Si bien que le seuil de participation requis pour la validation du référendum d’indépendance du Sud-Soudan a été atteint et même dépassé. Le taux de participation « a atteint 60% et a même été dépassé », a déclaré Souad Ibrahim, la porte-parole de la commission référendaire, ce jeudi, confirmant les estimations déjà données par le pouvoir sudiste.

« Et il reste trois jours de vote », a-t-elle ajouté, laissant entendre que ce chiffre allait encore augmenter. Ce référendum, qui ouvre la voie à l’indépendance de cette région enclavée au coeur du continent africain, est donc déjà valide. La loi référendaire stipule en effet qu’au moins 60% des électeurs inscrits doivent voter pour le résultat soit pris en compte.

Les résultats du scrutin, du 9 au 15 janvier, sont attendus dans la première moitié de février et devraient consacrer le triomphe de l’option sécessionniste.

« En toute probabilité, le résultat du référendum sera pour l’indépendance, mais nous ne le saurons pas avant la première semaine de février », a déclaré l’ex-président américain Jimmy Carter à un petit groupe de journalistes à Juba, la capitale du Sud-Soudan semi-autonome. « Je pense qu’il (le scrutin) respectera les critères internationaux à la fois sur la manière dont le vote s’est déroulé et sur la liberté des électeurs », a ajouté Carter, dont la fondation éponyme observe le processus en cours.

Encore des questions en suspens

Ce référendum est prévu par l’accord de paix ayant mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile (deux millions de morts) entre le Nord musulman et en grande partie arabe, et le Sud afro-chrétien. Environ quatre millions d’électeurs sont inscrits sur les listes pour ce scrutin qui devrait mener à la partition du plus vaste pays d’Afrique.

Après la proclamation officielle des résultats, les sudistes dirigés par Salva Kiir et le parti du président Omar el-Béchir devront reprendre leurs pourparlers sur les enjeux « post-référendaires », comme l’économie, la sécurité, la citoyenneté et le respect des traités internationaux.

Ils devront aussi se mettre d’accord sur la démarcation de la frontière Nord-Sud, dont 20% est encore contestée, et le statut de la région d’Abyei, poudrière où des combats entre tribus nordistes et sudistes ont fait plus de 30 morts depuis une semaine.

Le Vif.be, avec l’Express.fr

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