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Succession de Barroso: Martin Schulz candidat des socialistes européens

Le Vif

Les socialistes européens ont choisi à une grande majorité samedi, lors d’un congrès à Rome, l’Allemand Martin Schulz comme candidat, lors des prochaines élections européennes du 25 mai, à la succession de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne.

« Je veux être le premier président de la Commission européenne qui ne soit pas le résultat d’une entente, mais élu démocratiquement par les électeurs européens », a déclaré Martin Schulz. L’Allemand, âgé de 58 ans, a été désigné candidat à 368 voix pour, 2 contre et 34 abstentions. Il n’avait pas d’adversaire. Les chefs d’État européens et leaders de gouvernement doivent trouver un successeur au président portugais conservateur José Manuel Barroso après les élections européennes qui se tiendront du 22 au 25 mai. Ils doivent, pour ce faire, tenir d’abord compte du résultat des élections.

La famille sociale-démocrate est actuellement la deuxième plus grande formation européenne avec 194 des 766 sièges du Parlement européen. Les chrétiens-démocrates et les conservateurs du Parti populaire européen ont 274 sièges. Les observateurs s’attendent à un coude à coude. Une projection récente de Pollwatch, un organisme de sondage, donne une avance de près de 20 sièges au centre-gauche. Martin Schulz, originaire de la région d’Aix-la-Chapelle, siège depuis déjà 20 ans au Parlement européen. Il a dirigé le groupe socialiste européen pendant des années et est, depuis 2012, président du Parlement européen à Strasbourg.

L’Allemand sera entre autres opposé lors de la campagne à l’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, qui représentera les libéraux européens. Le parti populaire européen choisira son représentant à Dublin la semaine prochaine. L’ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker est pressenti comme principal candidat. Les plus de trente partis sociaux-démocrates, dont le sp.a et le PS, présents à Rome se sont ralliés autour d’un manifeste électoral composé de dix grands points.

Dans ce document, le centre-gauche se pose contre les sévères politiques d’austérité de la majorité conservatrice en Europe, qui a créé ces dernières années « une Europe de la peur et des économies ». Le manifeste plaide, entre autres, pour l’introduction d’un salaire minimum dans tous les pays et pour une nouvelle politique industrielle. Ils défendent une réduction « durable et équitable » des déficits budgétaires nationaux, « de nouveaux outils » pour gérer la dette en Europe et des objectifs obligatoires sur le plan de l’emploi, de l’enseignement et de la cohésion sociale.

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