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Sommet Trump-Poutine : les réactions

Le Vif

Si le président américain Donald Trump a estimé que son entretien avec son homologue russe Vladimir Poutine lundi à Helsinki était un « très bon début » à leurs efforts communs pour apaiser les tensions entre Washington et Moscou, les réactions des démocrates et des républicains n’étaient, elles, pas aussi optimistes.

Trump doit réaliser que « la Russie n’est pas notre alliée »

Le chef de file des républicains au Congrès américain, Paul Ryan, a appelé lundi Donald Trump à « réaliser que la Russie n’est pas notre alliée ». « Il n’y a pas moralement d’équivalence entre les Etats-Unis et la Russie qui demeure hostile à nos idéaux et à nos valeurs fondamentales », a déclaré le président de la Chambre des représentants dans un communiqué.

Dans ses déclarations à Helsinki, Donald Trump s’en est pris, aux côtés du maître du Kremlin, à l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe dans la présidentielle qui l’a porté au pouvoir, et a semblé mettre sur le même plan les accusations du renseignement américain en ce sens et les dénégations de Vladimir Poutine. « Il n’y a pas de doute, la Russie a interféré dans notre élection et continue à tenter de fragiliser la démocratie ici et dans le monde », a estimé M. Ryan. Et l’élu du Wisconsin estime que « les Etats-Unis doivent être concentrés pour tenir la Russie responsable et mettre un terme à ses attaques infâmes contre la démocratie ».

Pour le sénateur Bob Corker, Vladimir Poutine est sorti « largement gagnant » de cette entrevue avec le président américain. « Il doit probablement être en train de déguster du caviar en ce moment », a asséné le républicain, régulièrement critique de M. Trump.

Trump a été « dangereux et faible » face à Poutine

Le chef de l’opposition démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer, a accusé lundi Donald Trump de s’être montré « irréfléchi, dangereux et faible » face à son homologue russe Vladimir Poutine. « La Maison Blanche est maintenant confrontée à une seule, sinistre question: qu’est-ce qui peut bien pousser Donald Trump à mettre les intérêts de la Russie au-dessus de ceux des Etats-Unis », a-t-il écrit sur Twitter après la conférence de presse commune des deux dirigeants à Helsinki.

« Des millions d’Américains vont continuer à se demander si la seule explication possible à ce comportement dangereux est la possibilité que le président Poutine possède des informations nuisibles sur le président Trump. »

« Dans toute l’histoire de notre pays, les Américains n’avaient jamais vu un président des Etats-Unis soutenir un adversaire de l’Amérique comme Donald Trump vient de soutenir le président Poutine », a déploré Chuck Schumer.

« Pour le président des Etats-Unis, être du côté du président Poutine contre les forces de l’ordre américaines, les responsables de la défense américains, et les agences du renseignement américain est irréfléchi, dangereux et faible », a-t-il estimé.

Durant toute sa tournée européenne, « jusqu’à sa performance honteuse à la conférence de presse » avec Vladimir Poutine, « Donald Trump a renforcé nos adversaires tout en affaiblissant notre défense et celle de nos alliés », a encore affirmé le ténor démocrate.

Trump face à Poutine, « un des pires moments de l’histoire de la présidence US »

La conférence de presse commune de Donald Trump et Vladimir Poutine a été « un des pires moments de l’histoire de la présidence américaine », a déclaré le sénateur républicain John McCain.

Selon cette figure respectée de la politique américaine, il s’agit « d’une des performances les plus honteuses d’un président américain ». « Il est clair que le sommet d’Helsinki était une erreur tragique », a ajouté dans un communiqué le sénateur de 81 ans, qui continue d’intervenir sur les grandes questions bien que, atteint d’un cancer du cerveau, il se soit retiré depuis plusieurs mois dans l’Arizona.

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