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Sommet européen: « Il n’y aura pas de deuxième chance, c’est maintenant ou jamais »

Des progrès ont été enregistrés la nuit dernière dans les négociations pour arriver à un accord permettant d’éloigner la perspective d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE, « mais on n’y est pas encore », a déclaré Charles Michel. « Il n’y aura pas de deuxième chance, c’est maintenant ou jamais », a-t-il prévenu.

« Il y a la volonté de mettre à plat les relations entre le Royaume-Uni et l’Europe », notamment sur les plans de la sécurité ou de l’économie, a affirmé le Premier ministre. « Nous devons conclure maintenant. »

Charles Michel a répété que si « le premier choix, c’est évidemment l’accord », celui-ci ne pourra pas se faire « à n’importe quelle condition », car « certaines valeurs fondamentales sont des lignes rouges ». Le Premier ministre a « eu l’occasion de porter la voix de tous ceux qui pensent que les convictions européennes doivent être respectées », lors des réunions bilatérales tenues pendant la nuit pour tenter de rapprocher les points de vue.

La Belgique reste très attachée à la « clause d’autodestruction ». « Si les Britanniques disent non (lors du référendum), automatiquement les textes qui ont été discutés s’évaporent », a expliqué le Premier ministre. « Pour ne pas permettre à d’autres pays d’utiliser ces textes comme base pour relancer une démarche qui serait hostile à l’Europe et ne pas permettre non plus aux Britanniques de renégocier des textes qui n’auraient pas été validés par le référendum. »

La réunion formelle, qui devait initialement commencer à 11h00 avec un « English breakfast », ne cesse d’être repoussée. Annoncée à 13h30 avec un « English lunch », elle est désormais programmée à 16h00.

‘Il n’y a d’accord sur rien tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout’

Il est encore difficile de voir si l’ensemble du texte est satisfaisant pour tout le monde, indiquait encore le Premier ministre, qui salue le travail effectué par le président du Conseil Donald Tusk. « Plus que jamais, l’adage ‘il n’y a d’accord sur rien tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout’ prend toute sa valeur », a-t-il commenté. Lors de réunions bilatérales, le Premier ministre grec Alexis Tsipras aurait menacé de mettre son veto à l’accord britannique sans engagement de ses partenaires européens que les frontières au nord de la Grèce ne seront pas fermées.

« Ce serait une erreur de mélanger les deux dossiers », a réagi le Premier ministre Charles Michel, sans pouvoir confirmer les propos attribués à Alexis Tsipras. « Il y a un enjeu très sérieux, très difficile qui est celui de la migration. On a pris une série de décisions qui ne sont cependant pas encore opérationnelles sur le terrain, d’où l’urgence d’organiser un monitoring. Il faut soutenir la Grèce dans cet enjeu-là. Mais ce serait une erreur de faire du chantage dans un dossier pour défendre l’autre », a-t-il conclu.

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