© Belga

Sommet de Téhéran : Morsi critique Assad, les Syriens quittent la salle

La délégation syrienne présente à Téhéran pour le sommet des pays Non-Alignés a quitté jeudi cette assemblée pendant le discours du président égyptien Mohamed Morsi qui a qualifié d' »oppressif » le régime syrien, a rapporté l’agence officielle égyptienne.

« La délégation syrienne s’est retirée quand le président Morsi a commencé à discuter du dossier syrien », a rapporté l’agence MENA.

Premier président civil élu en Egypte dans la foulée d’une révolte populaire contre le régime de Hosni Moubarak, M. Morsi a déclaré devant l’assemblée des Non-Alignés: « la révolution en Egypte était un pilier du printemps arabe, elle a commencé quelques jours après la Tunisie, a été suivie par la Libye et le Yémen et aujourd’hui la révolution en Syrie (vise) le régime oppressif » de ce pays.

L’Iran est le principal allié régional du régime du président Bachar al-Assad, confronté à une révolte populaire depuis mars 2011, et s’oppose à un départ du pouvoir de M. Assad comme le réclament des pays occidentaux et arabes.

« L’Egypte est prête à travailler avec toutes les parties pour faire que le sang s’arrête de couler », a ajouté le président égyptien.

Le conflit syrien a toutefois donné à M. Morsi une occasion de tendre la main à Téhéran, après 32 ans de brouille entre les deux pays, en proposant à la mi-août l’idée d’un comité régional quadripartite comprenant l’Egypte, l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie pour chercher une solution à la crise syrienne. Cette initiative a été bien accueillie par Téhéran qui cherche à participer à un règlement du conflit en dépit de l’hostilité des Etats-Unis et de l’opposition syrienne jugeant que l’Iran est discrédité par son soutien inconditionnel à Damas.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire