Solidaridad a une fondation au Panama

L’organisation néerlandaise d’aide au développement Solidaridad, connue pour être un des éléments créateurs dans les années 80 du label de commerce équitable Max Havelaar, possède un réseau international de sociétés boites aux lettres, ressort-il des Panama Papers, indiquent samedi les journaux néerlandais Trouw et Het Financieele Dagblad.

Solidaridad paierait des organisations qui lui sont liées, en Amérique centrale et Amérique du Sud, via une fondation enregistrée au Panama. Cette construction lui permettrait d’éviter de payer des impôts sur les transactions internationales.

Depuis 2009, l’organisation d’origine néerlandaise a créé des firmes au Panama, ainsi qu’une société à Hongkong et un trust en Afrique du Sud. « C’est un labyrinthe, je suis le seul qui puisse encore en avoir une vision complète », indique son directeur, Nico Roozen, dans les pages des journaux.

Le bureau central néerlandais de collecte de fonds (Centraal Bureau Fondsenwerving), qui n’était pas au courant de ce montage, va tenter de déterminer si Solidaridad a respecté dans ses agissements les critères d’une organisation humanitaire. Solidaridad ne doit de toute manière pas payer d’impôts aux Pays-Bas, de par son statut de « bonne cause ». Roozen souhaite ne pas en payer non plus à l’étranger. Selon lui, le fait de fonder des organisations sur d’autres continents permet par ailleurs d’entrer en ligne de compte pour des fonds et bourses non ouvertes aux organisations néerlandaises.

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