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Six choses à savoir sur le virus Ebola

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

L’épidémie d’Ebola en Guinée est sans précédent par la dispersion du nombre de cas dans plusieurs villes, a affirmé Médecins sans frontières. Voici six choses à savoir sur ce virus meurtrier.

Le virus Ebola est l’un des plus meurtriers pour l’homme, au même titre que le virus de SIDA. Depuis le début de la dernière épidémie, 122 personnes ont été diagnostiquées en Guinée et six cas suspects ont été relevés au Libéria, pays voisin. Un total de 83 personnes sont mortes et le Sénégal a décidé de fermer ses frontières.

Ebola aurait tué au moins 1700 personnes depuis qu’il a été découvert en 1976, rapporte le Time Magazine. Il a cependant rarement atteint les centres urbains, comme c’est le cas aujourd’hui. Les autorités guinéennes ont sommé la population de redoubler de prudence et d’éviter d’avoir des relations sexuelles.

L’épidémie est-elle grave ?

« Une épidémie d’une ampleur jamais vue auparavant ». C’est avec ces mots inquiétants que MSF parle de l’épidémie actuelle. Ce n’est pas le nombre de morts qui inquiète l’ONG cette fois-ci, mais bien le fait que les cas recensés sont concentrés dans une même zone géographique, ce qui rend la mise en quarantaine plus complexe.

D’où vient Ebola ?

Le virus serait naturellement présent parmi les chauves-souris frugivores d’Afrique. Il serait également répandu parmi les chimpanzés, les gorilles, les porcs-épics et les antilopes. C’est pourquoi les autorités recommandent de ne pas manger de la « viande du bush » ou d’animal trouvé mort dans la forêt.

Comment se transmet-il ?

Il se transmet par les fluides corporels. Il peut donc s’attraper lors d’un rapport sexuel, mais également lorsque l’on embrasse quelqu’un, que l’on partage une aiguille de seringue, un essuie de bain ou même des draps de lit souillés.

Les rares personnes qui survivent au virus restent infectées durant un certain temps. Le personnel de soin et les familles en deuil qui préparent les funérailles sont particulièrement exposés au risque de contagion.

Pourrait-il arriver jusqu’à chez nous par avion ?

Si les personnes infectées sont généralement trop malades pour voyager, cela pourrait tout de même arriver. L’Arabie Saoudite a d’ailleurs suspendu l’octroi de visas pour la Guinée et le Liberia.

Comment meurt-on ?

Contrairement ce que beaucoup pensent, Ebola ne liquéfie pas les organes. Cela commence par un mal de gorge et des yeux rouges. Ensuite viennent la fièvre, de fortes douleurs musculaires, des maux de tête graves, « de la diarrhée, des vomissements, des éruptions cutanées, des troubles de la fonction rénale et dans certains cas des hémorragies internes et externes », selon le Centre américain de Contrôle des Maladies. Dans de rares cas, des saignements des orifices et de la peau peuvent apparaitre. Les malades mettent entre 2 et 21 jours à mourir.

Y a-t-il un traitement ?

Pas encore, mais on serait proche, selon le Time. Un traitement potentiellement prometteur aurait été développé au Canada, mais il faudrait des mois, voire des années avant qu’il soit utilisable. Ebola est rare et présent en général dans des régions reculées d’Afrique, les investissements dans la recherche sont donc limités. Mais les États-Unis pourraient changer la donne, puisqu’ils ont commencé à chercher des investissements pour continuer la recherche, vu le potentiel destructeur du virus contre lequel l’Homme n’a aucune immunité.

En attendant, les patients sont traités avec des antibiotiques pour éviter les infections secondaires et des antidouleurs. La première chose à faire étant de stopper la propagation du virus.

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