Simone Veil, rescapée de la Shoah et grande figure de la politique française et européenne. © ARNAUD BEINAT/BELGAIMAGE

Simone Veil  » au-delà des larmes « 

La dépouille de Simone Veil, qui fut rescapée des camps d’extermination nazis, ministre française de la Santé et présidente du Parlement européen, a été transférée, en compagnie de celle de son époux Antoine, le dimanche 1er juillet au Panthéon à Paris, où la France proclame  » aux grands Hommes, la patrie reconnaissante « .

Dans Pour mémoire (Grasset, 80 p.), l’ancien directeur de la rédaction de Paris Match Alain Genestar publie une interview que la responsable politique lui avait accordée en 2004 au lendemain d’un déplacement, à l’initiative de l’hebdomadaire, au camp d’Auschwitz où elle fut détenue avec sa mère et une de ses soeurs à partir du 16 avril 1944. Un moment d’autant plus émouvant pour la survivante de la Shoah qu’à ses enfants et petits-enfants qui l’accompagnaient,  » elle voulait montrer sur place ce qu’était l’horreur « . Elle explique dans l’interview à Alain Genestar les actes fortuits ou volontaristes qui lui ont permis d’y survivre : être arrivée en avril juste après l’hiver, ne jamais accepter d’être séparée de sa soeur et de sa mère, être portée par l’extrême dignité de celle-ci… Elle n’a jamais pleuré au cours de sa détention parce que  » c’était au-delà des larmes « . Et elle ne pardonnera jamais parce qu' » on ne peut pas pardonner d’avoir décidé de tuer un enfant avant même qu’il naisse ; on ne peut pas pardonner d’avoir décidé d’emmener tous les juifs à Auschwitz pour les exterminer « .

Simone Veil

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