Dôme des Écrins. © Belga

Sept alpinistes meurent dans une avalanche dans les Ecrins

Le Vif

Sept alpinistes sont morts mardi, emportés par une avalanche près du sommet du Dôme de neige des Écrins (4.015 mètres), un nouveau drame qui endeuille le département des Hautes-Alpes déjà frappé par deux avalanches meurtrières cette année.

L’avalanche s’est déclenchée vers midi entre 3.900 et 4.000 mètres d’altitude sur la commune de Pelvoux. Au moins huit alpinistes, répartis en trois cordées, ont été emportés.

Le dernier bilan fait état de sept morts et d’une alpiniste blessée au fémur. « Les secours procèdent actuellement à une levée de doute pour être sûr qu’il n’y ait pas d’autres victimes », a précisé à l’AFP le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard.

Au moins cinq victimes sont étrangères, d’une « nationalité européenne » selon le préfet qui n’a pas voulu préciser laquelle. « Nous devons prévenir les autorités consulaires », a-t-il expliqué. La nationalité des deux dernières victimes n’était en revanche pas connue mardi en début d’après-midi.

L’avalanche a été repérée par le gardien du refuge des Écrins (3.170 mètres) qui a donné l’alerte. Il s’agit « très certainement d’une plaque à vent », a indiqué le lieutenant-colonel Christian Flagella, commandant du groupement de gendarmerie des Hautes-Alpes. « Les conditions sont hivernales en ce moment », a-t-il précisé.

Une plaque à vent est une épaisse couche de neige accumulée par le vent, qui rompt subitement, souvent en raison d’une surcharge de neige. « Il a pas mal neigé mais il faisait beau quand l’avalanche s’est déclenchée », a ajouté le préfet.

– Un des ‘4.000’ les plus faciles des Alpes –

Les alpinistes étaient répartis en deux cordées de trois et une cordée de deux personnes. Aussitôt alerté, le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon a envoyé une quinzaine de secouristes sur place, parmi lesquels deux maîtres-chiens et deux médecins urgentistes. Un détachement des CRS de Briançon, spécialisés dans le secours en montagne, a également été dépêché sur place.

Les opérations de secours étaient épaulées par trois hélicoptères.

Dans un communiqué de presse, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a adressé « ses sincères condoléances aux familles des victimes », les assurant « de tout son soutien ». « Les recherches se poursuivent pour retrouver les disparus », a ajouté le ministre.

L’avalanche s’est produite sur la voie normale du Dôme de neige des Ecrins, un itinéraire coté F (Facile) très fréquenté par les alpinistes amateurs car ne nécessitant pas de grandes compétences techniques. Ce sommet est communément considéré comme l’un des « 4.000 » les plus faciles des Alpes, sur les 82 sommets de cette altitude que compte le massif.

L’avalanche survenue mardi est la plus meurtrière de l’année. Le 1er avril, une avalanche avait coûté la vie à deux skieurs autrichiens de 22 et 23 ans et à un Italien de 24 ans au Col Émile Pic à Pelvoux (Hautes-Alpes). Un troisième Autrichien avait été grièvement blessé.

Le 24 janvier, quatre hommes et deux femmes, tous Français et âgés de 58 à 73 ans, partis pour une randonnée à ski dans le Queyras (Hautes-Alpes), avaient été victimes d’une importante coulée de neige. Leurs corps avaient été retrouvés dans le vallon de Bachas, à 2.500 mètres d’altitude.

Avec AFP

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