La présidente sud-coréenne Park Geun-hye © BELGAIMAGE

Séoul confirme les signes de préparatifs d’essai nucléaire au Nord

La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a confirmé lundi qu’une somme de renseignements suggérait que Pyongyang se préparait à réaliser un cinquième essai nucléaire, en violation des sanctions internationales.

« Des signes de la préparation d’un cinquième essai nucléaire ont récemment été détectés », a déclaré la présidente lors d’une réunion de son gouvernement.

La presse sud-coréenne rapportait dimanche qu’un regain d’activité avait été observé sur le site utilisé par la Corée du Nord pour ses essais nucléaires.

La fréquence des mouvements de véhicules, employés et équipements sur le site de Punggye-ri a « doublé ou triplé » depuis le mois de mars, annonçait l’agence Yonhap, citant plusieurs sources gouvernementales.

La Corée du Nord prépare pour début mai un congrès de son parti unique, qui sera le premier en 36 ans. De nombreux observateurs estiment que le dirigeant Kim Jong-Un va tenter à cette occasion de mettre en valeur les « réussites » du programme nucléaire nord-coréen.

Dans ce contexte, Pyongyang pourrait vouloir mener son cinquième essai nucléaire avant l’ouverture du congrès.

Les responsables cités dimanche par Yonhap estiment que les véhicules qui vont et viennent sur Punggye-ri transportent vraisemblablement des techniciens spécialisés dans le nucléaire.

Un cinquième essai nucléaire réussi pourrait servir à faire oublier l’échec embarrassant vendredi d’un tir de missile de moyenne portée censé célébrer l’anniversaire de la naissance du fondateur du régime Kim Il Sung (1912-1994).

Ces derniers mois, la Corée du Nord a revendiqué une série d’avancées dans ses programmes nucléaire et balistique interdits.

Le pays a notamment affirmé être parvenu à miniaturiser des têtes thermonucléaires pouvant être placées sur un missile balistique et à créer ainsi une « vraie » dissuasion nucléaire.

Le climat s’est nettement détérioré dans la péninsule depuis le quatrième essai nucléaire du 6 janvier, suivi en février par le lancement d’une fusée, largement considéré comme un essai déguisé de missile.

En réaction, le Conseil de sécurité de l’ONU a décrété début mars les sanctions les plus lourdes jamais infligées à la Corée du Nord.

Contenu partenaire