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Scandale de corruption de la FIFA: Blatter refuse de démissionner malgré les sommations des sponsors

Coca-Cola et McDonald’s, deux des plus gros sponsors de la FIFA, plongée dans un vaste scandale de corruption, ont demandé vendredi à Sepp Blatter, 79 ans, le président de l’instance internationale de football, de démissionner « immédiatement ». Malgré cet appel, Blatter « ne démissionnera pas », a répondu directement son avocat. Selon la BBC, Visa et Budweiser, deux autres sponsors majeurs, ont également appelé le patron de la FIFA pour lui demander de quitter son poste de suite.

« Pour le bien du jeu, la compagnie Coca-Cola demande au président

de la FIFA Joseph Blatter de démissionner immédiatement afin qu’une

procédure de réforme crédible et viable puisse sérieusement

commencer », écrit par exemple le producteur de boissons non-alcoolisées

dans un communiqué.

Les événements des dernières semaines ont continué de ternir la

réputation et diminué la confiance du public en son leadership »,

déplore de son côté le fabricant du célèbre hamburger « Big Mac ».

« La FIFA a besoin d’une réforme globale et urgente et ceci ne peut

être accompli qu’à travers une véritable approche indépendante »,

renchérit Coca-Cola.

L’intéressé a fait savoir par la voix de son avocat, Richard

Cullen, qu’il ne démissionnerait pas dans l’immédiat.

« Bien que Coca Cola soit un sponsor majeur de la FIFA, Mr Blatter

marque respectueusement son désaccord avec sa position, et croit

fermement que quitter son poste ne servirait pas au mieux les intérêts

de la FIFA ni ne ferait avancer le processus de réforme, et que,

donc, il ne démissionnera pas », explique le communiqué transmis par son

avocat vendredi soir.

Depuis le 27 mai et l’arrestation de plusieurs hauts responsables

du football mondial dans un hôtel à Zurich (Suisse), sous l’impulsion

de la justice américaine, sur fond de soupçons de corruption à

grande échelle, la FIFA vit au rythme des révélations et des scandales.

M. Blatter, président démissionnaire, est visé personnellement

depuis fin septembre par une procédure pénale suisse pour un versement

présumé illégal de 2 millions de francs suisse (1,8 million d’euros)

en faveur de Michel Platini, président de l’UEFA (fédération

européenne de football) et favori jusqu’ici à sa succession.

Le Valaisan, président de la FIFA depuis 1998, avait remis son

mandat à disposition le 2 juin jusqu’à de nouvelles élections le 26 février.

Il est par ailleurs accusé par la justice suisse d’avoir « signé un

contrat défavorable » à la FIFA avec l’Union caribéenne de football.

En clair, Sepp Blatter aurait vendu très en dessous des prix du

marché les droits de diffusion TV des Mondiaux-2010 et 2014.

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