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Sauvetage au Chili : la période post-traumatique est « pleine de risques »

Après l’épreuve de 69 jours confinés à 700 m sous terre, dont 17 jours livrés à eux-mêmes, les 33 mineurs de la mine chilienne de San Jose, dont le sixième Osman Araya (30 ans) a été sorti mercredi vers 10h30, vont émerger plus forts pour certains, plus fragiles pour d’autres, mais changés à jamais, estiment les psychologues.

Et le suivi psychologique qui leur sera offert par les autorités, pendant six mois au moins, sera à la merci de toutes sortes d’interférences, entre proches, médias, et célébrité nouvelle, sans doute éphémère.

« Leur vie d’avant est déjà finie », affirme Enrique Chia, psychologue de l’Université catholique du Chili, pour qui les mineurs seront confrontés à un grand défi de réadaptation dans une période post-traumatique « pleine de risques ».

« Une personne qui a été placée face à la mort a réfléchi à sa situation personnelle (…) à ce qu’elle a fait de sa vie et ce qu’elle n’a pas fait, et en cela aussi il faut les accompagner », souligne Margarita Loubat, psychologue de l’Université du Chili.

Les 33 mineurs ont remarquablement géré leur calvaire jusqu’à la délivrance, aux premières heures de mercredi pour les premiers.

Les risques de lésions oculaires au contact de la lumière de soleil, les problèmes cutanés, les maux de dents, sont identifiés et seront suivis. Les premiers mineurs libérés ont été hospitalisés dès leur sortie, pour 48 heures d’examens médicaux approfondis.

Le Vif.be, avec Belga

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