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Sarkozy à l’UMP pour la première fois depuis 2007

Le Vif

Pour la première fois depuis 2007, Nicolas Sarkozy se rend lundi à l’UMP pour un « bureau politique extraordinaire » afin d’y délivrer « un message de soutien », après l’invalidation jeudi dernier de ses comptes de campagne présidentielle, qui enfonce les finances du parti dans le rouge.

La réunion, convoquée par le président de l’UMP Jean-François Copé, se tient à 17h00 au siège du parti, Paris XVe. Outre la cinquantaine de membres du bureau politique, ont été invités les parlementaires UMP, ainsi que les cadres. Il pourrait y avoir jusqu’à 800 personnes, si tout le monde répond présent.

François Fillon, ancien Premier ministre et candidat à la candidature pour l’élection présidentielle de 2017, sera là, selon son entourage, tout comme Alain Juppé, qui avait d’abord fait savoir qu’il ne se déplacerait pas.

Très attendue, la présence de Nicolas Sarkozy « doit être comprise comme un témoignage de solidarité » à l’égard de l’UMP qu’il a dirigée de 2004 à 2007, « ce n’est en aucun cas un retour à la vie politique », a prévenu Brice Hortefeux, président de l’association « Les amis de Nicolas Sarkozy ».

Le Conseil constitutionnel a confirmé le 4 juillet le rejet des comptes de campagne de M. Sarkozy au motif qu’ils excédaient de 2,1% (un peu plus de 466.000 euros) le plafond autorisé. En conséquence, l’UMP se voit privée de 100% du remboursement forfaitaire de l’Etat, soit près de onze millions d’euros de frais de campagne.

C’est un coup dur de plus pour les finances d’un parti dont le financement public a été ramené de 35 à 19,8 millions après les législatives et qui avait dû, pour se remettre à flot, emprunter à un pool de quatre banques françaises 55 millions en juin 2012, somme qui devrait être remboursée en 2017 à raison de 11 millions par an.

Dès l’annonce du rejet de ses comptes, Nicolas Sarkozy avait indiqué qu’il ne siégerait plus au Conseil constitutionnel, dont il est membre de droit en tant qu’ancien président, « afin de retrouver sa liberté de parole ». Le lendemain, il avait dénoncé « une situation inédite sous la Ve république », évoqué un « péril » pour l’UMP et promis de s’engager pour garantir « une expression démocratique libre dans notre pays ».

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