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Russie-Crimée: les sanctions européennes auront peu d’impact selon des experts

Le Vif

Les sanctions envisagée par l’Union européenne à l’encontre de plusieurs dignitaires russes sont des sanctions « personnelles qui auront peu d’impact politique car elles ne toucheront pas ceux qui décident », a commenté lundi Xavier Follebouckt, politologue à l’UCL et chercheur pour la Chaire « Union européenne-Russie ».

« Une loi a été votée il y a un an ou deux en Russie, interdisant aux fonctionnaires russes de posséder des actifs financiers étrangers », rappelle Xavier Follebouckt, politologue à l’UCL . Les interdictions de visa et le gel des avoirs à l’encontre de plusieurs dignitaires russes, soupçonnés de menacer la stabilité de l’Ukraine, « toucheraient donc des personnes qui ne sont pas intéressées de venir en Occident et qui n’y ont pas de biens ».

Mais l’essentiel reste « de maintenir le dialogue avec les autorités russes », reconnaissent Xavier Follebouckt et Aude Merlin, professeur en sciences politiques à l’ULB. Pour cette spécialiste des relations internationales de la Russie, « les Occidentaux procéderont par gradation au niveau des sanctions », envisageant par exemple des moyens économiques avant « de hausser le ton ».

Si le scénario de l’annexion semble « écrit », tous deux notent que cet acte, qui serait un signal fort, « éloignerait la Russie de son objectif d’empêcher un rapprochement entre l’Ukraine et l’UE ».

Ils s’accordent enfin pour contester la légitimité du référendum « qui ne laisse aucune place au statu quo ». Les résultats sont aussi « peu surprenants », « dans un contexte d’unilatéralité politique et médiatique totale », ajoute Aude Merlin.

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