Alep © Reuters

Russes et Occidentaux incapables de s’entendre pour « sauver Alep »

Russes et Occidentaux ont à nouveau étalé leurs divergences samedi à l’ONU, Moscou bloquant un texte français qui exigeait la cessation des bombardements qui font rage sur la ville d’Alep tandis que les Occidentaux rejetaient une contre-proposition russe.

La Russie, principal soutien du régime syrien, a, comme elle l’avait annoncé, mis son veto à un texte présenté par la France qui appelait à une cessation immédiate des bombardements sur la deuxième ville de Syrie. Quelque 250.000 habitants sont pris au piège face à l’offensive du régime de Bachar al-Assad contre la partie de la ville tenue par les rebelles depuis 2012.

Le texte français – que le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault était venu spécialement défendre à New York – a recueilli l’adhésion de 11 des 15 pays membres du Conseil de Sécurité. Le Vénézuela, comme la Russie, a voté contre. La Chine et l’Angola se sont abstenus.

C’est la cinquième fois que la Russie utilise son droit de veto à l’Onu dans le conflit syrien, qui a déjà fait plus de 300.000 morts en cinq ans.

La Russie a ensuite soumis au vote un texte concurrent, appelant plus généralement « à une cessation des hostilités, notamment à Alep » mais pas à un arrêt des bombardements.

Son ambassadeur à l’ONU, Vitali Tchourkine, avait indiqué d’emblée qu’elle serait rejetée, estimant que l’ensemble de la réunion était « une perte de temps ».

Neuf pays, dont la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ont rejeté le texte russe. Le Venezuela, l’Egypte et la Chine ont voté avec Moscou, tandis que l’Angola et l’Uruguay se sont abstenus.

La réunion a confirmé à nouveau la fracture entre Moscou et les Occidentaux sur la façon de régler le conflit syrien, sur fond de tensions exacerbées entre Moscou et Washington dont la Syrie n’est qu’un des aspects.

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