Le réformiste Hassan Rohani tente de s'affranchir de la tutelle hostile de l'ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la révolution (ici, en portrait). © A. Kenare/AFP

Rohani, critiqué par ses alliés réformateurs, a prêté serment

Le Vif

Le président iranien Hassan Rohani a prêté serment samedi devant le parlement, en présence de plusieurs dirigeants étrangers. Il doit ensuite encore présenter son gouvernement, dont la composition a déjà été critiquée par ses alliés réformateurs.

Religieux modéré de 68 ans, M. Rohani a officiellement commencé son second mandat jeudi après la « validation » de son élection par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

Téhéran a invité à la cérémonie au parlement des responsables étrangers, notamment Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE). Contrairement aux Etats-Unis qui accentuent la pression pour isoler l’Iran, les Européens souhaitent développer leurs relations avec ce pays de 80 millions d’habitants.

« La violation répétée de ses engagements par le gouvernement américain et les nouvelles sanctions contre l’Iran (…) peuvent être destructrices » pour l’accord nucléaire, a déclaré M. Rohani en recevant Mme Mogherini. « Toutes les parties ont une lourde responsabilité pour préserver l’accord » nucléaire conclu en juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, a-t-il ajouté.

Pour les Iraniens, la vraie question est aujourd’hui la composition du gouvernement. M. Rohani est critiqué depuis plusieurs jours, des responsables affirmant qu’il aurait finalement renoncé à nommer des femmes ministres et accordé très peu de place aux réformateurs qui l’ont soutenu dans la campagne. Le cabinet sortant comprenait trois vice-présidentes.

Le président n’a pas encore dévoilé la liste de son gouvernement. Il a deux semaines pour le faire à compter de ce jour et devra obtenir un vote de confiance du parlement.

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