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Rififi et embouteillages à Gibraltar

Le Vif

Les chefs de la diplomatie espagnol et britannique ont décidé mercredi lors d’un entretien téléphonique de créer des groupes de travail afin de « résoudre » la situation née des tensions autour de Gibraltar, un petit territoire sous contrôle britannique revendiqué par Madrid. Des tensions qui ont provoqué des contrôles plus stricts des policiers espagnols qui ont entraîné d’interminables filles à la frontière.

Peu avant, le Premier ministre britannique David Cameron avait téléphoné à son homologue espagnol Mariano Rajoy et l’avait averti du « risque réel » d’une détérioration des relations entre les deux pays, à propos de Gibraltar. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, et son homologue espagnol, José Manuel Garcia Margallo, ont été chargés de dialoguer pour calmer la situation.

« Tous deux se sont engagés à travailler pour résoudre la situation, créant des groupes de travail ad-hoc auxquels, outre le Royaume-Uni et l’Espagne, participeront les autres autorités susceptibles d’avoir des compétences sur ce dossier », a expliqué le ministère espagnol dans un communiqué. M. Garcia Margallo a cependant réaffirmé à son interlocuteur que l’Espagne se réservait la possibilité « d’effectuer des contrôles pour éviter les trafics illicites et de prendre les mesures qu’elle juge nécessaires pour éviter la fraude fiscale, les atteintes à l’environnement et à la loi espagnole et communautaire ».

La tension autour du territoire de 7 kilomètres carrés est une nouvelle fois montée fin juillet lorsque les autorités de Gibraltar ont décidé de construire un récif artificiel en béton dans la Méditerranée, pour mettre fin aux incursions dont elles accusent les pêcheurs espagnols.

Depuis, des bouchons se sont formés à la frontière entre l’Espagne et Gibraltar, qui accuse Madrid d’avoir multiplié les contrôles par mesure de représailles. Après un répit mardi, de longues files de voitures se sont à nouveau formées mercredi à la frontière. M. Garcia Margallo avait également menacé dimanche d’imposer notamment un droit de péage de 50 euros à la frontière, pour entrer ou pour sortir de Gibraltar.

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