Jean Asselborn (Luxembourg), Alfonso Dastis Quecedo, Bert Koenders (Pays-Bas) et Didier Reynders. © AFP

Reynders s’inquiète de la situation en Tchétchénie

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a insisté lundi sur l’importance d’obtenir des réponses concernant les rapports de plus en plus accablants à propos de persécutions dont sont victimes les homosexuels en Tchétchénie.

A l’issue d’un Conseil avec ses homologues européens à Bruxelles, le chef de la diplomatie belge a évoqué des rapports d’organisations internationales faisant état « d’atteintes ignobles à l’encontre des homosexuels » dans cette république constitutive de la Fédération de Russie.

« La Belgique est intervenue auprès des autorités russes pour qu’une enquête soit menée, pour connaître la situation réelle. Nous aurons fin de semaine à Nicosie une rencontre ministérielle du Conseil de l’Europe où nous remettrons le point sur la table. Je l’ai évoqué aujourd’hui avec mes collègues », a indiqué M. Reynders.

Le dossier sera par ailleurs abordé lors d’un Forum organisé mercredi à Bruxelles dans le cadre de la journée internationale de lutte contre l’homophobie, a-t-il souligné. « Il faut vraiment qu’on obtienne des réponses face à des rapports de plus en plus accablants sur la situation en Tchétchénie. »

Fin mars, une enquête du journal indépendant Novaïa Gazeta avait révélé que les homosexuels sont devenus la cible des autorités en Tchétchénie, société conservatrice, en majorité musulmane, où l’homosexualité, considérée comme un tabou, est un crime passible de mort dans la majorité des familles.

Selon le journal, les autorités locales ont arrêté plus de 100 homosexuels et incité leurs familles à les tuer pour « laver leur honneur ». Des homosexuels tchétchènes ayant fui à Moscou ont également affirmé avoir été battus et détenus « dans une prison non-officielle ».

Une enquête sur ces exactions présumées a été ouverte par les autorités russes.

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