La jungle est morte, mais le problème subsiste. © ANDREW PARSONS/REPORTERS

Rétro 2016 : le 2 novembre, la fin de la « jungle » de Calais

Thierry Fiorilli
Thierry Fiorilli Journaliste

Le 2 novembre, évacuation et destruction terminées. En une semaine, le plus grand bidonville de France, 4 km2 de superficie, a été vidé et rasé, pour éviter tout nouveau regroupement. La  » jungle  » de Calais est bel et bien démantelée.

Elle était devenue le symbole de la  » crise migratoire  » que l’Europe tente vaille que vaille de gérer depuis une quinzaine d’années : la majorité de ses habitants – des Syriens, des Irakiens, des Erythréens, des Afghans… – n’avaient pour objectif que de passer en Grande-Bretagne. La jungle (une petite forêt aux abords du port de Calais et de l’entrée du tunnel sous la Manche) avait succédé au centre Sangatte, démoli en 2002. La décision de la rayer de la carte est prise à l’été : fin août, on dénombre plus de 10 000 migrants dans les différents camps qui forment la jungle, un record, et l’afflux de nouveaux arrivants ne se tarit pas. Le gouvernement français annonce alors le démantèlement des lieux et l’évacuation de ses résidents, en bus, vers des centres d’accueil, éparpillés dans tout le pays. C’est là que leur demande de titre de séjour sera étudiée. La jungle est morte mais le problème qu’elle incarnait demeure.

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