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Retraites : Sarkozy ira « jusqu’au bout »

Le président français, Nicolas Sarkozy, a profité du Conseil des ministres pour réaffirmer sa volonté de conduire à son terme une réforme des retraites jugée « indispensable ».

Plus que jamais, l’exécutif reste droit dans ses bottes. Qu’importe que les manifestations contre la réforme des retraites soient de plus en plus massives (3,5 millions de manifestants selon les syndicats, 1,23 million selon la police). Ce mercredi matin, Nicolas Sarkozy a profité du Conseil des ministres pour regonfler le moral de ses troupes et les assurer de sa détermination.

Le chef de l’Etat a dit « que c’était un devoir de réaliser cette réforme et qu’on la mène donc jusqu’au bout, c’est indispensable », a indiqué la secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano, à la sortie du Conseil des ministres.

« C’est indispensable d’assurer le paiement des retraites et des retraités d’aujourd’hui, surtout parce que les Français sont très attachés à notre système de retraite par répartition », a-t-elle poursuivi. « Ce n’est pas la protestation de la rue qui fait qu’on doit revenir sur une réforme qui est indispensable », a jugé Nadine Morano.

« Nous sommes maintenant dans le temps démocratique, il y a eu le temps de la négociation (…) nous sommes dans le temps démocratique mais dans le devoir de la mener pour l’intérêt du pays », a conclu la secrétaire d’Etat.

Au cours du compte-rendu du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a également rapporté que le chef de l’Etat avait estimé que « le gouvernement doit, dans l’intérêt général avec le Parlement, poursuivre avec détermination et sang froid » sur ce dossier.

Il y a « un devoir de préparer l’avenir, et faire valoir en toutes circonstances l’intérêt général », a insisté le président, toujours selon Luc Chatel.

« Ce n’est pas la protestation de la rue qui fait qu’on doit revenir sur une réforme qui est indispensable », a-t-elle poursuivi, quelques jours avant une nouvelle journée de manifestations prévue samedi.
Nicolas Sarkozy, qui a fait de cette réforme le symbole de son engagement à changer la France, a concédé jusqu’ici quelques aménagements mais n’entend pas revenir sur le coeur du projet, le report de l’âge de départ à la retraite (de 60 à 62 ans pour l’âge minimal, de 65 à 67 ans pour une retraite à taux plein). Ces dispositions clés ont déjà été adoptées par les parlementaires.

Le Vif.be, avec Belga et L’Express.fr

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