Jeroen Dijsselbloem, Président de l'Eurogroupe et Alexis Tsipras, Premier Ministre grec. © REUTERS

Reprise mercredi des « discussions techniques » entre la Grèce et les institutions

Les ministres des Finances de la zone euro ont bouclé lundi leurs discussions à propos de la situation grecque sans faire de déclaration commune. L’Eurogroupe s’est mis d’accord sur la reprise des « discussions techniques » entre les institutions et la Grèce mercredi à Bruxelles.

A l’entrée de la réunion de l’Eurogroupe, vers 15h00, plusieurs ministres avaient pressé la Grèce de compléter son plan de réformes et d’accélérer le tempo. « Il vaut mieux agir vite que parler beaucoup », avait notamment commenté le ministre luxembourgeois Pierre Gramegna. La réunion de lundi devait être l’occasion de faire le point sur la situation de la Grèce, alors que le pays doit présenter et faire approuver une liste approfondie de réformes pour fin avril.

Cette liste de réformes est une des conditions posées par l’Eurogroupe pour accepter de prolonger de quatre mois le programme d’aide financière qui maintient le pays à flots. « Il n’y a plus de temps à perdre, et c’est une perte de temps de discuter pendant deux semaines de qui doit parler avec qui », a estimé le président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem.

« On a perdu deux semaines », a pour sa part constaté le ministre belge des Finances, Johan Van Overtveldt, qui juge les propositions grecques « trop minimes et trop vagues ». « Les engagements grecs doivent absolument être tenus », a insisté le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici. « Et il est important de les convertir en décisions effectives. »

Les ministres des Finances de la zone euro ont convenu que les discussions techniques entre la Grèce et les institutions (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) reprendraient mercredi à Bruxelles, avant de migrer à Athènes.

Parallèlement, une « fact finding mission » composée de fonctionnaires des trois institutions est partie à Athènes pour vérifier au plus près la situation financière de la Grèce. Elle sera prête à entrer en action dès mercredi, a indiqué M. Dijsselbloem.

Le temps presse, car Athènes est confrontée en mars à des échéances de remboursement à hauteur de six milliards d’euros, notamment envers le FMI. Le président de l’Eurogroupe n’a pas totalement exclu la possibilité d’un « décaissement en deux tranches » de l’aide européenne, mais uniquement si le plan de réformes avance bien.

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