Thomas Shannon © REUTERS

Rencontre au sommet américano-russe le 17 juillet à Washington

En pleine tempête politique aux Etats-Unis sur l’ingérence présumée de Moscou dans la présidentielle américaine, des hauts diplomates des deux pays se retrouveront lundi prochain à Washington pour mettre sur la table leurs multiples contentieux, a indiqué mardi la diplomatie américaine.

Le numéro trois du département d’Etat, le diplomate de carrière Thomas Shannon, accueillera le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, une rencontre programmée fin juin à Saint-Pétersbourg, mais que Moscou avait annulée en raison de nouvelles sanctions américaines liées au conflit en Ukraine. La porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères Heather Nauert a indiqué qu’au cours de cette réunion du 17 juillet à Washington M. Shannon tenterait de traiter « certaines de ce qu’on appelle des sources d’irritation ». Elle n’est pas entrée dans les détails mais des diplomates cités par les agences de presse russes soulignaient que MM. Shannon et Riabkov parleraient notamment des sanctions prises à la toute fin de la présidence de Barack Obama en décembre 2016: expulsion d’une trentaine de diplomates et espions russes et fermeture de deux complexes résidentiels russes aux Etats-Unis.

Les deux responsables devraient aussi discuter de l’Ukraine et de la Syrie, selon des diplomates américains. De retour le week-end dernier d’un voyage en Europe au cours duquel il a pour la première fois rencontré son homologue russe Vladimir Poutine, le président américain Donald Trump a affirmé vouloir « aller de l’avant » et « travailler de manière constructive » avec Moscou. Mais la volonté de M. Trump se heurte au scepticisme d’élus du Congrès qui réclament de nouvelles sanctions pour l’ingérence russe, que Moscou nie, dans la campagne présidentielle américaine de 2016. D’autant que le fîls aîné du président, Donald Trump Jr, est accusé de s’être coordonné avec Moscou. Il a rencontré l’an dernier une avocate présentée comme émissaire du gouvernement russe, apparemment désireux d’aider le candidat républicain à la Maison Blanche en lui fournissant des informations compromettantes sur sa rivale démocrate lors de la présidentielle, Hillary Clinton.

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