© Getty Images/iStockphoto

Regain de popularité pour l’Europe en France

Le Vif

Le soutien de la population française à l’Union européenne connaît un regain sur un an, même si les opinions positives ne totalisent que 53%, selon un sondage Eurobaromètre publié vendredi à Bruxelles à dix jours du deuxième tour de la présidentielle française.

Cette enquête Eurobaromètre a été réalisée en mars par la firme de communication Kantar Public auprès de 27.901 personnes, dont 1.004 en France.

L’appartenance à l’UE est « une bonne chose » pour 53% des répondants en France, soit 5 points de plus qu’il y a un an, selon l’étude. C’est « une mauvaise chose » pour 14% des sondés (contre 17% en 2016).

Malgré ce regain de popularité, on est loin de l’approbation exprimée il y a dix ans dans un sondage similaire d’Eurobaromètre, où 60% des sondés français voyaient l’UE comme une « bonne chose ».

Dans toute l’Europe, 57% voient d’un bon oeil l’appartenance à l’UE cette année (+4 points en un an), soit presqu’autant qu’en 2007 (58%) « avant la crise financière et économique », a souligné le Parlement européen, commanditaire de l’étude, dans un communiqué.

Interrogés sur les « derniers événements géopolitiques, tels que l’instabilité croissante dans le monde arabe, l’influence accrue de la Russie et de la Chine, ou le Brexit et l’élection de Donald Trump » aux Etats-Unis, les sondés ont indiqué leur préférence pour « une réponse commune plutôt que (…) des actions nationales individuelles » à 73% dans l’UE et 72% en France, selon le communiqué.

Mais, aux yeux des Français interrogés dans l’enquête, l’UE doit en priorité se concentrer sur la lutte contre le chômage (84%), puis sur la protection de l’environnement (83%), la lutte contre le terrorisme (82%) et la lutte contre la fraude fiscale (79%).

En France, les inégalités sociales sont un sujet de préoccupation majeur (citées par 94% des sondés, et 84% dans toute l’UE), précise le communiqué.

Le centriste Emmanuel Macron et la candidate d’extrême droite Marine Le Pen s’affronteront le 7 mai lors du deuxième tour de l’élection présidentielle.

Leurs programmes sur l’Europe sont diamétralement opposés: M. Macron plaide pour des réformes de l’UE et davantage d’intégration de la zone euro avec un Parlement et un budget propre tandis que Mme Le Pen souhaite une sortie de l’euro et de l’espace Schengen.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire