Mevlut Cavusoglu © BELGAIMAGE

Réfugiés syriens: la Turquie réaffirme le principe de la « frontière ouverte »

Le Vif

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a assuré samedi que la Turquie restait fidèle à sa « politique de la frontière ouverte » pour les réfugiés.

Il n’a pas précisé si les milliers de Syriens actuellement bloqués à un poste- frontière seraient autorisés à entrer dans son pays.

« Nous maintenons toujours cette politique de la frontière ouverte pour les gens qui fuient l’agression du régime (syrien) ainsi que les frappes russes », a déclaré M. Cavusoglu en sortant d’une réunion avec ses homologues européens à Amsterdam.

Le poste-frontière turc d’Oncupinar était toujours fermé samedi aux milliers de Syriens qui s’y pressent pour échapper à l’offensive des troupes du régime de Damas, soutenues par les Russes, lancée en début de semaine autour de la ville d’Alep, a constaté une journaliste de l’AFP.

Plusieurs responsables européens ont profité de cette réunion à Amsterdam pour rappeler la Turquie à ses obligations internationales, notamment la Convention de Genève « qui stipule qu’il faut accueillir les réfugiés », comme l’a dit le commissaire européen à l’Elargissement, Johannes Hahn, samedi matin.

M. Cavusoglu s’est toutefois gardé de donner la moindre précision sur le moment où la Turquie allait ouvrir sa frontière, alors que selon l’ONU (chiffres datant de vendredi), 20.000 personnes se bousculent déjà face à Oncupinar, dans la ville syrienne de Bab al-Salama.

« Nous en avons déjà accueilli 5.000, il y a en 50 à 55.000 autres qui sont en route et nous ne pouvons les laisser là seuls car il y a des frappes aériennes en cours et les forces du régime, soutenues par des milices chiites iraniennes, qui attaquent également des civils », a-t-il affirmé.

Le chef de la diplomatie turque a accusé le régime de Bachar al-Assad, dont Ankara est un ennemi juré, d’attaquer « des écoles, des hôpitaux et des civils ».

Depuis vendredi, les autorités turques ont commencé à dresser de nouvelles tentes dans un camp déjà installé près du poste-frontière afin de faire face à un nouvel afflux de réfugiés syriens sur le territoire turc.

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