Réfugiés : « L’Europe doit encore faire plus »

Les décisions prises ces derniers jours par l’Union européenne pour répondre à la crise des réfugiés et pour accorder sa politique d’asile vont dans la bonne direction, mais elles doivent encore être complétées, a affirmé jeudi Antonio Guterres, le Haut Commissaire de l’ONU pour les Réfugiés.

« Le plan de répartition (de 120.000 réfugiés à travers l’UE, ndlr) ne fera pas disparaître les problèmes, mais représente, on l’espère, le début d’une solution », indique Antonio Guterres. « C’est une étape importante pour stabiliser la crise, mais il faut plus. » L’UNHCR est critique vis-à-vis de l’Union européenne car celle-ci ne renvoie pas suffisamment vite les migrants économiques, de sorte qu’elle donne l’impression que tout le monde est le bienvenu en Europe. Mercredi soir, les dirigeants européens ont convenu que des « hotspots », des centres d’accueil, seraient installés d’ici fin novembre en Italie et en Grèce. Ces centres analyseront les réfugiés qui arrivent en Europe, de manière à déterminer plus rapidement qui a droit à une protection internationale. Les migrants qui tombent dans cette catégorie seront ensuite répartis dans les pays européens. Ces hotspots doivent être organisés pour pouvoir accueillir les 5.000 personnes qui débarquent chaque jour de leurs frêles embarcations, prévient l’UNHCR. L’Europe doit en outre faire en sorte que les personnes qui ne sont pas reconnues comme réfugiées soient renvoyées rapidement et efficacement dans leur pays. Antonio Guterres salue encore la promesse de l’UE de dégager un milliard d’euros supplémentaires pour l’aide aux réfugiés syriens au Proche-Orient.

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