Le président congolais Joseph Kabila à l'ONU. © AFP/Bryan R. Smith

RDC: pas d’élection pour remplacer Kabila avant 2019

La République démocratique du Congo ne pourra pas organiser d’élection pour remplacer le président Joseph Kabila avant « 504 » jours, soit début 2019 au plus tôt, a annoncé mercredi la commission électorale, alors qu’une présidentielle devait initialement avoir lieu fin 2017 au plus tard, selon l’accord dit « de la Saint-Sylvestre ».

« La CENI (commission électorale, ndlr) a besoin de 504 jours après la fin du recensement pour arriver au jour du scrutin », explique la commission sur son site internet. Ce recensement étant encore en cours pendant plusieurs semaines dans les régions du Kasaï (centre) victimes de violences, la CENI affirme donc qu’il n’y aura pas d’élection avant le premier trimestre 2019 et que le président Kabila peut se maintenir au pouvoir jusqu’à cette date.

Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin en décembre 2016, la Constitution lui interdisant de se représenter. Le pays se retrouve cependant dans une impasse depuis lors. Fin décembre 2016, sous la médiation des évêques catholiques, un accord a finalement été dégagé entre le pouvoir et l’opposition, stipulant que des élections présidentielle, législative et locale devraient se tenir avant la fin 2017.

Mardi, le journal kinois ‘Le Potentiel’ avait rapporté l’élaboration d’un « plan » par la Majorité présidentielle (MP, qui soutient l’action du président Joseph Kabila) pour permettre le maintien au pouvoir du chef de l’Etat en reportant l’élection présidentielle à fin 2019 au plus tôt et en modifiant le mode de scrutin.

La dépêche de la CENI, mercredi, est tombée alors qu’à New York, le Conseil de sécurité des Nations unies tenait une réunion sur la RDC, en présence du représentant de l’ONU à Kinshasa, Maman Sidikou, qui a dressé un sombre tableau de la situation.

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