Soldat des FARDC dans le Nord-Kivu. © Image Globe

RDC: le second bataillon formé par la Belgique déployé au Nord-Kivu

Le 322ème bataillon de réaction rapide des Forces armées de la RDC (FARDC), une unité formée récemment par des instructeurs belges, a été déployé dans la province troublée du Nord-Kivu (est) pour protéger les accès de Goma, le chef-lieu provincial, face à une éventuelle avancée de militaires mutins, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Les quatre compagnies que compte ce bataillon ont toutes été transférées de leur garnison de Kindu, dans la province voisine du Maniema, vers le Nord-Kivu, plus à l’est, a expliqué un connaisseur du pays à l’agence BELGA. « Seule une arrière-garde d’une centaine de militaires est restée à Lokandu (près de Kindu), le reste du bataillon est engagé dans l’est », a confirmé une autre source.

Leurs quelque 500 collègues sont, dans une posture défensive, chargés de protéger les accès nord et nord-ouest de Goma en étant déployées dans les régions de Sake et de Rutshuru, a poursuivi la première source.

« Ils sont bien considérés par la population », a-t-elle ajouté.

Le 322ème bataillon des Unités de réaction rapide (URR) des FARDC a, tout comme son unité soeur, le 321ème bataillon – considéré comme l’une des unités d’élite de l’armée congolaise -, été formé à Lokandu par une petite centaine d’instructeurs belges entre octobre et mars derniers. La cérémonie de remise des brevets à 560 commandos congolais avait eu lieu le 28 mars.

Le Nord-Kivu est depuis fin avril le théâtre de combat opposant l’armée gouvernementale à des dissidents du M23 (Mouvement du 23 mars) composé de membres de l’ex-rébellion tutsie congolaise du Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP). Depuis mi-mai, les heurts sont concentrés dans la région du Rutshuru, voisine du Rwanda et de l’Ouganda, où alternent heurts violents et accalmies précaires.

Quant au 321ème bataillon, formé par des instructeurs belges en 2008 et 2009, il a quitté les environs de Kinshasa où il a été caserné durant la période électorale – lors des scrutins présidentiel et législatif qui se sont déroulés le 28 novembre dernier – pour regagner sa garnison de Kindu, où il est prêt à se déployer dans l’est « à préavis très court », a précisé une source militaire informée.

Ce 321ème bataillon commando avait combattu fin 2009 et début 2010 – mais sans ses instructeurs belges – contre des insurgés Enyele dans la région de Dongo (Equateur, nord-ouest), au prix d’une vingtaine de morts dans ses rangs, selon des sources concordantes.

Selon le ministère de la Défense, dix-sept militaires belges se trouvent toujours à Kindu et Lokandu pour une mission de « coaching » des 321ème et 322ème bataillons URR.

Avec Belga

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