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RDC: le « calme » est revenu, affirme le gouvernement

Onze personnes ont été tuées et plus de 300 arrêtées à Kinshasa, qui a connu mercredi une troisième journée de violences contre un éventuel maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, mais la situation est redevenue « calme » dans la capitale de la RDC, selon le gouvernement.

« Onze personnes dont un policier et dix pillards ont été tués (depuis lundi) dans les troubles », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga, à l’AFP. Un bilan qui atteint 28 morts, selon une organisation congolaise de défense des droits de l’homme, voire même « plus de 48 » selon des sources locales citées par la diaspora congolaise à Bruxelles.

« Malgré quelques foyers de tension (…) la situation est calme à Kinshasa », grâce à des nouvelles « patrouilles mixtes » mêlant policiers et militaires, a ajouté M. Mende. « 343 pillards vont être présentés à la justice. Ils ont arrêtés sur le terrain en flagrant délit », a annoncé le porte-parole.

Selon lui, « une cinquantaine d’acteurs économiques chinois ont été attaqués. On se demande si ce n’est pas une main noire, qui peut être non congolaise, pour décourager les investisseurs ». « Les ‘auteurs intellectuels’ de ces actes ne seront pas à l’abri » de poursuites, a poursuivi le porte-parole du gouvernement.

Le signal de la radio française RFI et de la radio catholique Elikya était inaudible mercredi à Kinshasa. Leur signal a été coupé parce que les radios auraient « donné des informations concernant les manifestations », selon M. Mende. Le signal de RFI devait être rétabli sous peu, selon le gouvernement. « Quant à l’autre média, son sort sera tranché par le conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication », a expliqué M. Mende.

Le gouvernement a également réagi aux propos de l’archevêque de Kinshasa, Mgr Laurent Monsengwo, qui a condamné « toute révision de la loi électorale » susceptible de favoriser le maintien au pouvoir de Kabila. Le recensement n’aura pas « d’incidence sur le processus électoral », a assuré M. Mende. « Si c’est cela qui l’inquiète, il peut dormir tranquille », a-t-il dit.

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