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RDC: la Belgique envoie des secouristes suite à l’explosion

Le gouvernement a formellement décidé d’envoyer une équipe médicale d’une demi-douzaine de personnes dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) à la suite de l’explosion d’un camion-citerne rempli d’essence vendredi dernier à Sange (Sud-Kivu), qui a fait 254 morts, ont annoncé les services du Premier ministre Yves Leterme.

La Belgique a proposé une aide médicale et humanitaire au Congo. Les autorités congolaises ont exprimé leur reconnaissance et leur souhait d’accepter cette offre d’« assistance médicale concrète », a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

L’équipe de secouristes sera composée de cinq experts médicaux et d’un expert en communication ainsi que de matériel médical. Leur mission doit durer une dizaine de jours, afin de soigner les brûlures d’une centaine de personnes.

Les personnes et les moyens rejoindront dimanche l’aéroport de Bukavu, le chef-lieu de la province du Sud-Kivu grâce à un avion de transport C-130 militaire. Ils seront ensuite accompagnés sur le lieu du drame par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO). Une réévaluation des besoins aura ensuite lieu sur place.

Le coût de cette mission médicale est estimé à un maximum de 365.000 euros. L’assistance sera apportée en collaboration entre les départements des Affaires étrangères, de la Coopération au développement, de la Défense et de la Santé publique.

Il s’agit d’une « mission d’assistance post-urgence », a expliqué le ministre de la Coopération au développement, Charles Michel, à l’agence BELGA, précisant qu’elle ne s’inscrivait pas dans le cadre du dispositif gouvernemental B-FAST (« Belgian First Aid & Support Team »).

Selon M. Michel, la Belgique a déjà fourni une première aide aux victimes de la catastrophe par le biais de l’ONG flamande MEMISA, active dans le secteur de la santé en RDC. En mai, le ministre avait débloqué 750.000 euros afin de lui permettre de constituer un stock de matériel médical et de médicaments. Ces stocks ont déjà été mobilisés afin de répondre aux premières urgences, a-t-il assuré.

L’explosion d’un camion-citerne rempli d’essence le 2 juillet à Sange a fait 254 morts, selon un nouveau bilan fourni mercredi par les autorités locales et cité par la radio onusienne Okapi.

La plupart des victimes ont été brûlées vives. Le camion, qui transportait environ 50.000 litres d’essence en provenance de Tanzanie sur l’axe Kamanyola-Uvira, s’est renversé sur le bas-côté de la route qui traverse le centre de Sange, avant d’exploser et de prendre feu.

Des habitants qui récupéraient l’essence s’échappant du camion et d’autres réunis dans une salle pour regarder le Mondial de football, ont été brûlés vifs et une vingtaine d’habitations de cette agglomération d’environ 50.000 habitants ont été détruites par le feu.

Le président congolais Joseph Kabila avait décrété dimanche deux jours de deuil national et s’est rendu lundi sur place au chevet de blessés hospitalisés dans la ville, puis dans la localité voisine d’Uvira à 30 kilomètres, où d’autres blessés sont soignés.

Il a demandé au gouvernement « d’élucider rapidement les circonstances de ce drame et de prendre toutes les mesures permettant d’éviter que cela ne se reproduise à l’avenir ».

Le ministre congolais des Affaires sociales, Ferdinand Kambere, a donné mercredi le coup d’envoi de la distribution des vivres et d’aide en faveur des familles sinistrées.

Le Vif.be, avec Belga

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