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RDC : l’UE réclame l’arrêt immédiat de l’offensive du M23 au Nord-Kivu

L’Union européenne a réclamé lundi l’arrêt immédiat de l’offensive de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et exprimé sa « grave préoccupation » face à la crise humanitaire croissante au Nord-Kivu, alors que les mutins sont désormais aux portes du chef-lieu de cette province, Goma.

« L’Union européenne renouvelle sa condamnation du groupe rebelle du M23 et des autres groupes armés dans la région et réclame la cessation immédiate des violences, y compris les violences sexuelles, les violations des droits de l’Homme et le recrutement d’enfants soldats. L’UE condamne fermement les démarches adoptées par le M23 pour établir une administration parallèle (à celle de Kinshasa) dans les zones qu’il contrôle », indiquent les conclusions publiées en marge d’une réunion des ministre des Affaires étrangères des 27 à Bruxelles.

Les chefs de la diplomatie européenne ont aussi condamné la reprise des hostilités par le M23, qui a repris son avance jeudi dernier après plusieurs mois de trève implicite.

Les tentatives de miner « la sécurité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC » ne peuvent être tolérées, ajoute le texte.

L’Union dit aussi « prendre note » du rapport d’un groupe d’experts des Nations Unies accusant le Rwanda et l’Ouganda de soutenir le M23 – notamment en armes, en violation d’un embargo décrété par l’ONU – exprima sa « profonde préoccupation » face à ses rapports sur la poursuite d’un soutien extérieur aux groupes rebelles dans l’est de la RDC.

Les ministres européens appellent « tous ceux qui sont concernés – sans jamais citer le Rwanda ni l’Ouganda ni explicitement la possibilité de sanctions contre ces deux pays – à mettre fin immédiatement à ce soutien et à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.

L’ONU va évacuer ses employés « non essentiels » de Goma Les Nations unies vont évacuer mardi leurs employés « non essentiels » de la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, aux portes de laquelle la rébellion du M23 et l’armée congolaise s’affrontent, a annoncé lundi un porte-parole.

Les Casques bleus de l’ONU resteront en revanche dans la ville pour assurer leur mission de protection des civils, a précisé Kieran Dwyer, porte-parole des forces de maintien de la paix de l’ONU.

L’ONU compte quelque 625 employés à Goma. Selon M. Dwyer, le M23 a lancé lundi une attaque près de l’aéroport de Goma accompagnée « d’intenses tirs d’obus ». « Certains tirs ont atterri près des troupes de la Monusco (la mission des Nations unies dans le pays, ndlr) », a-t-il ajouté.

« La situation à Goma reste très tendue. La violence dans et autour de la ville entrave les efforts pour fournir une aide humanitaire et les populations vulnérables déjà déplacées sont contraintes de fuir à nouveau », a poursuivi M. Dwyer.

Les affrontements ont repris lundi entre les rebelles et l’armée congolaise, par des échanges de tirs d’obus aux portes de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), à la frontière avec le Rwanda qui a accusé la RDC de l’avoir « délibérément » bombardé, ce que Kinshasa a aussitôt démenti.

Le Vif.be, avec Belga

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