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RDC : Kinshasa critique le rapport de l’ONU

Le rapport de l’ONU sur les violences pré-électorales en République démocratique du Congo tend à « victimiser à outrance » l’opposition et à « diaboliser » la majorité, a jugé ce mercredi le ministre congolais de la Justice, Emmanuel Luzolo Bambi Lessa.

Le Bureau Conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a publié un rapport de 24 pages dans lequel il répertorie 188 cas de violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales, ainsi que des actes de violence perpétrés entre novembre 2010 et septembre 2011, dans le contexte des élections présidentielle et parlementaires du 28 novembre.

« Le rapport semble malheureusement vouloir faire des martyrs des membres de l’opposition, en les victimisant à outrance, tout en diabolisant ceux qui sont dans la majorité », a commenté le ministre dans un communiqué, en regrettant la procédure d’anonymat qui « ne permet pas de vérifier les faits allégués ».

« Aucune violation des droits de l’homme subie par les membres du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD, au pouvoir) ou d’un autre parti de la majorité présidentielle n’a été documenté », a noté M. Luzolo Bambi. Il a également jugé qu’il n’était « pas indiqué de faire remonter le rapport au 1er novembre 2010 (…) si ce n’est pour gonfler intentionnellement le nombre de violations des droits de l’homme », estimant que la période de départ devait être celle de la publication du calendrier électoral, soit avril 2011.

Le ministre a souligné des « efforts » du gouvernement concernant les droits de l’homme en période électorale, en citant notamment le vote de lois, la formation de la police et la nomination de 2.000 magistrats.

Le rapport de l’ONU a fait état de « vives préoccupations quant à la situation actuelle », et aboutit au constat que « la répression continue des droits de l’homme et des libertés fondamentales » durant cette période « risque de faire augmenter le recours à la violence de la part des individus et des partis politiques », ce qui « mettrait en danger le processus démocratique et pourrait mener à des violences post-électorales ».

Levif.be, avec Belga

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