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RDC : arrestations de civils accusés d’avoir collaboré avec le M23

Le Vif

Des civils accusés d’avoir collaboré avec l’ex-rébellion M23 ont été arrêtés ces derniers jours dans les zones de l’Est de la République démocratique du Congo reprises par l’armée, ont affirmé lundi un ancien député et plusieurs habitants.

« On cherche à identifier qui a collaboré ou facilité les activités du M23. Je connais au moins six civils qui ont été arrêtés, je crois pour enquête. Ce sont des voisins qui les ont dénoncés », a déclaré un habitant de Rutshuru, ville située à 80 kilomètres au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.

A Kiwanja, à quelques kilomètres de là, un habitant a affirmé à l’AFP, sous couvert d’anonymat, qu’il connaissait « une dizaine de personnes arrêtées ». « Elles travaillaient dans les services du M23. D’autres sont accusées d’avoir manigancé des enrôlements de jeunes pour le M23 », a-t-il dit, précisant que c’est « l’armée » qui procédait aux arrestations.

« A Bunagana », ancien fief politique des rebelles, à 100 kilomètres au nord de Goma, « sept personnes » arrêtées sur accusation d’avoir « collaboré avec le M23 » ont été « toutes relâchées hier, mais cela crée une peur dans la communauté », a déclaré l’ex-député Enock Ruberangabo, basé au Sud-Kivu.

D’après ce dernier, les Congolais d’ethnie tutsi qui n’ont pas fui pendant la chute du M23 sont particulièrement visés par les arrestations. Mais l’habitant anonyme de Kiwanja a pour sa part assuré que les arrestations dont il a eu connaissance concernaient d’autres ethnies, hutu et nande.

Interrogé, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a affirmé qu’il n’avait donné « aucun ordre pour arrêter quelqu’un parce qu’il appartient à une communauté donnée » et qu’il n’avait pas été informé d’arrestations de soutiens présumés du M23.

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