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Rapts des Français au Niger : Al Qaeda met en garde contre toute opération de sauvetage

Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) a prévenu la France de ne pas tenter d’opération de sauvetage de ses otages. De son côté, la France espère entrer en contact avec le groupe.

La branche maghrébine d’Al Qaeda a mis en garde la France contre toute opération visant à libérer cinq Français enlevés par le groupe au Niger, rapporte jeudi le groupe de surveillance des sites islamistes SITE.

Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) indique dans un communiqué mis en ligne sur un site islamiste que ces enlèvements interviennent dans un « contexte de représailles » promis à la France par le chef du groupe Abou Moussab Abdel Wadou.

SITE indique que le communiqué constitue un avertissement à la France, visant à la dissuader de tenter une opération de libération « comme celle qu’ils avaient fait pour Michel Germaneau ». Ce militant humanitaire, avait été enlevé le 19 avril dans le nord du Niger puis exécuté en juillet par Aqmi.

Dans un enregistrement sonore diffusé le 25 juillet par la chaîne Al-Jazira, le chef d’Aqmi, Abou Moussab Abdel Wadou, avait justifié son exécution par la volonté de « venger » celle de combattants d’Aqmi tués trois jours auparavant lors d’un raid franco-mauritanien en territoire malien.

Paris espère « entrer en contact avec Al-Qaïda » « Pour l’instant, notre souci c’est de pouvoir entrer en contact avec Al-Qaïda, d’avoir des revendications que nous n’avons pas », a affirmé le ministre de la Défense Hervé Morin. « Ce que nous souhaitons, c’est qu’Al-Qaïda puisse à moment ou à un autre nous mettre au moins des revendications sur la table », a-t-il ajouté.

Dans la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour la plupart des collaborateurs des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), ont été enlevés à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger. L’enlèvement a été revendiqué mardi par Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi).

Sarkozy réunit un Conseil de défense et de sécurité

Le président français Nicolas Sarkozy a réuni jeudi un Conseil de défense et de sécurité restreint, le quatrième depuis l’enlèvement au Niger.

La présidence n’a donné aucun détail sur le contenu des discussions qui ont duré une heure et auxquelles ont notamment participé le Premier ministre, les ministres de l’Intérieur et de la Défense, ainsi que les principaux chefs de la police et de la défense.

M. Sarkozy avait indiqué mercredi en Conseil des ministres que les services de l’Etat français étaient mobilisés pour obtenir « dans les meilleurs délais » la libération des otages, aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Alors qu’Aqmi a mis en garde la France contre toute opération visant à libérer les otages, Paris a affirmé n’envisager « à ce stade » aucune intervention terrestre.

Par ailleurs, trois marins français ont été capturés dans la nuit de mardi à mercredi au large du Nigeria, voisin du Niger, une opération qualifiée par Hervé Morin, ministre de la Défense, « d’acte de piraterie classique », à motivation crapuleuse, et que les autorités françaises distinguent des agissements d’Aqmi.

Le Vif.be, avec L’Express.fr et Belga

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