James Clapper. © Belga

Rapport Trump: le chef du renseignement américain dément une fuite de ses services

Le Vif

Le directeur du renseignement américain, James Clapper, a exprimé au président élu Donald Trump sa « profonde consternation » après la fuite d’un rapport sur ses liens présumés avec la Russie et assuré que ses services n’étaient pas à l’origine de ce texte et de sa diffusion.

Selon des médias américains, un ex-agent des services secrets britanniques est l’auteur de ce rapport, dont les chefs du renseignement américain ont informé en fin de semaine dernière le président sortant Barack Obama et Donald Trump.

James Clapper a affirmé dans un communiqué avoir évoqué avec Donald Trump mercredi ces allégations faisant état d’une collusion entre le président élu et le Kremlin, et de l’existence d’une vidéo avec des prostituées, qui aurait été filmée clandestinement par les services russes à des fins de chantage.

« Ce soir, j’ai eu l’occasion de parler avec le président élu Donald Trump pour évoquer les récentes informations de presse au sujet de notre réunion de vendredi » dernier, a dit M. Clapper.

« J’ai exprimé ma profonde consternation à la suite de ces fuites qui sont apparues dans la presse, et nous avons tous deux convenu qu’elles sont extrêmement corrosives et portent atteinte à notre sécurité nationale », a-t-il ajouté.

Donald Trump a laissé éclater sa colère mercredi lors d’une conférence de presse contre les « fausses informations » diffusées par des médias sur d’éventuels liens secrets avec Moscou et s’en est pris aux services américains, se demandant s’ils n’étaient pas la source des fuites.

Mais M. Clapper a assuré avoir déclaré au président élu qu’il était improbable que les renseignements américains soient à l’origine des informations de presse.

« J’ai souligné que ce document n’est pas un produit des renseignement américains et je ne crois pas que les fuites viennent de la communauté du renseignement » américain, a-t-il dit.

Il a ajouté que les renseignements américains n’avaient « aucun jugement quant à la fiabilité des informations contenues dans ce document ».

« Nous ne nous sommes pas basés sur (ce document) pour nos conclusions », a encore dit M. Clapper.

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