© EPA/CHRISTIAN ASLUND

Radioactivité : aucun pays n’est prêt à évacuer une zone suffisamment grande

Une équipe d’experts en énergie nucléaire de Greenpeace Belgique est partie dans la région de Fukushima pendant un mois pour mesurer la radioactivité et évaluer les risques pour la population autour du réacteur.

Le premier constat pour Jan Vande Putte, expert en énergie nucléaire pour Greenpeace, c’est que la population japonaise est très mal informée sur les risques de contamination nucléaire. « Beaucoup de personnes ont un potager et se demandent si elles peuvent consommer leurs légumes », explique-t-il.

Le paradoxe, selon lui, c’est que le gouvernement réalise des mesures pour évaluer les taux de radioactivité, mais la population n’est pas informée des résultats, alors qu’ils sont très inquiétants.

Actuellement, la zone d’évacuation autour de la centrale accidentée de Fukushima s’étend à 30 km. Mais selon cet expert, cette zone devrait être élargie à un rayon de 80 à 100 km. « Mais c’est pratiquement impossible », commente Jan Vande Putte.

Il préconise au minimum d’informer les gens, de fermer les écoles et d’évacuer au moins les femmes enceintes et les jeunes enfants.

« Nulle part dans le monde on est prêt à évacuer une zone aussi grande », ajoute-t-il. « Imaginez, s’il y avait un problème à la centrale de Doel, en Belgique, il ne faudrait pas seulement évacuer Anvers, mais aussi Bruxelles, Gand, Liège et même certaines villes aux Pays-Bas. » Dans ce cas, un grand nombre de gens seraient condamnés à habiter dans une zone contaminée.

Le prochain défi selon lui, est d’étudier en détail les risques à long terme pour la population.

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MG

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