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Qui est le président par intérim après la destitution de Mohamed Morsi en Egypte?

Le Vif

A la tête de l’Egypte, pays arabe le plus peuplé, l’armée a nommé, en remplacement du président destitué, Adly Mansour, un juge anonyme qui venait de prendre la présidence du Conseil constitutionnel, un poste où Mohamed Morsi lui-même l’avait nommé. Il doit diriger un pays profondément divisé.

Tout juste devenu président du Conseil constitutionnel du pays, le juge Adly Mansour a été désigné mercredi par l’armée égyptienne pour succéder au président islamiste déchu Mohamed Morsi. Il doit prêter serment dès ce jeudi, après plusieurs jours de manifestations massives et sanglantes entre opposants et partisans du premier président élu démocratiquement en Egypte.
Adly Mansour devra tenir les rênes d’un pays divisé, qui est aussi le plus peuplé du monde arabe.

Ce sexagénaire, père de trois enfants, a obtenu une bourse pour étudier dans la prestigieuse Ecole nationale d’administration à Paris, avant d’entamer une longue carrière judiciaire sous de régime de Hosni Moubarak. Il a exercé dans des tribunaux religieux, encadrés par l’Etat égyptien, où il émettait des fatwas ou des décrets sur des questions religieuses, mais aussi dans des cours civiles et criminelles.

Ironie du sort, ce juge avait été nommé président du Conseil constitutionnel par Mohamed Morsi lui-même à la mi-mai, fonctions qu’il a prises il y a seulement deux jours.
Contrairement aux principaux leaders d’opposition comme le prix Nobel de la paix, Mohammed ElBaradei, ou l’ancien chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, son nom n’est jamais apparu parmi les successeurs potentiels de M. Morsi. Cet anonymat relatif a probablement intéressé les militaires désireux de mettre en avant une figure neutre pour assurer la transition qui s’annonce mouvementée.

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