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Quel Etat pour les Palestiniens à l’ONU?

Le président de l’Autorité palestinienne a deux options pour obtenir des Nations unies la reconnaissance de l’Etat palestinien: le Conseil de sécurité ou l’Assemblée générale. Explications.

Le 23 septembre, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas présentera en effet la demande d’adhésion d’un Etat de Palestine au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. A moins qu’une alternative « crédible » de pour reprise des négociations voit le jour d’ici là.

Le Conseil de sécurité ou l’Assemblée générale ? Deux voies sont ouvertes au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour obtenir des Nations unies la reconnaissance de l’Etat palestinien.

Conseil de sécurité : le risque du veto américain La première consiste à s’adresser aux 15 membres du Conseil de sécurité. Les Etats-Unis ont d’ores et déjà annoncé qu’ils mettraient leur veto, mais Washington peut user de divers artifices pour reporter sa décision de plusieurs semaines. Ce clash pourrait être recherché par Abbas, qui en tirerait un bénéfice politique à court terme.

Assemblée générale: « l’option Vatican »
Le président de l’Autorité palestinienne peut, par ailleurs, soumettre une motion aux 193 membres de l’Assemblée générale, où quelque 125 pays appuieraient sa demande lors d’un vote qui interviendrait environ deux semaines plus tard. A elle seule, l’Assemblée générale n’a pas le pouvoir d’accepter l’adhésion d’un Etat à l’ONU, mais elle peut accorder à la Palestine le statut d' »Etat non membre » (ou d’observateur « renforcé »). C’est le cas du Vatican, par exemple. Privés d’une adhésion formelle à l’ONU, les Palestiniens pourraient néanmoins accéder, alors, à l’Unesco, à la Cour internationale de justice et, surtout, à la Cour pénale internationale.

Marc Epstein

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