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Québec : dissolution du parlement et élections anticipées

Le Premier ministre libéral québécois Jean Charest doit demander ce mercredi la dissolution du parlement provincial et la tenue d’élections législatives anticipées, a annoncé son cabinet dans un communiqué.

M. Charest doit se rendre incessamment au bureau du lieutenant-gouverneur, le représentant de la couronne britannique, « pour la signature des décrets permettant de dissoudre l’Assemblée nationale et de tenir une élection dans toutes les circonscriptions du Québec », a indiqué son cabinet.

Ce scrutin, dont la date n’est pas encore rendue publique, mais qui devrait se tenir le 4 septembre, pourrait ramener au pouvoir les indépendantistes de la province francophone.

Outre la question de l’indépendance, le conflit sur les droits de scolarité, qui n’est toujours pas tranché, devrait marquer la campagne, les indépendantistes du Parti Québécois ayant pris fait et cause pour les étudiants grévistes alors que la hausse décidée par le gouvernement libéral fédéraliste sortant bénéficie du soutien d’une majorité de Québécois. Les deux formations sont au coude à coude dans les sondages, ce qui fait planer une grande incertitude sur l’issue du scrutin.

S’il devait l’emporter, M. Charest obtiendrait un quatrième mandat à la tête du gouvernement, alors que, arrivé au pouvoir en 2003, il était déjà l’unique Premier ministre du Québec depuis un demi-siècle à en avoir exercé trois.

C’est d’ailleurs sur la lassitude de l’opinion à son égard et sur les soupçons de corruption avancés contre son gouvernement que misent le Parti Québécois de Mme Pauline Marois et la troisième formation importante en lice, Coalition Avenir Québec (CAQ) de l’ancien homme d’affaires François Legault, dont le slogan, dévoilé dimanche dernier, est « C’est assez, faut que ça change ».

Levif.be, avec Belga

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