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Que s’est-il passé dans l’avion du président polonais?

Les premiers résultats de l’enquête sur le crash de l’avion présidentiel à Smolensk ont été révélés à la presse ce mercredi. Il semblerait que des personnes non-membres de l’équipage se trouvaient peu avant l’accident dans le cockpit.

L’équipage de l’avion du président polonais Lech Kaczynski avait été prévenu à deux reprises que les conditions météo ne permettaient pas d’atterrir à l’aéroport près duquel l’appareil s’est écrasé, a annoncé mercredi le comité d’aviation interétatique (MAK) chargé de l’enquête.

« Lors de la communication avec le contrôleur aérien de l’aéroport de Smolensk-Severnyï (Russie), ce dernier a prévenu à deux reprises que l’aéroport était dans le brouillard, que la visibilité était de 400 mètres et que les conditions d’accueil n’étaient pas réunies », a déclaré à la presse Alexeï Morozov, chef de la commission technique du comité.

M. Morozov a insisté sur le fait que « durant le vol », l’avion du président polonais avait été averti « à plusieurs reprises » que les conditions pour atterrir étaient « inférieures au minimum requis ». « Cette information a été transmise par les contrôleurs aériens de Minsk (Bélarus) et de Smolensk ainsi que par l’équipage d’un avion Yak-40 de l’armée de l’air polonaise (…) qui avait atterri à Smolensk-Severnyï », a-t-il ajouté.

Tatiana Anodina, la chef du MAK, une organisation rassemblant les pays d’ex-URSS, a pour sa part confirmé qu’il n’y avait eu ni défaillance technique, ni explosion, ni incendie à bord de l’appareil. « La commission technique a très clairement établi qu’il n’y a eu ni attentat, ni explosion, ni feu à bord, pas plus qu’une panne de l’équipement aérotechnique. Les moteurs fonctionnaient jusqu’à l’impact avec le sol », a-t-elle ajouté.

Pas seulement l’équipage dans le cockpit

En revanche, il semblerait que des personnes étrangères à l’équipage se trouvaient dans le cockpit de l’avion. « Il a été établi que dans le cockpit se trouvaient des personnes qui n’étaient pas membres de l’équipage. La voix de l’une d’entre elle a été identifiée, l’autre, ou les autres, doivent encore être identifiées par la partie polonaise », a déclaré Tatiana Anodina. Elle n’a précisé ni l’identité de la personne identifiée ni le contenu des conversations dans le cockpit.

Le représentant polonais, Edmund Klich, a pour sa part indiqué à la presse qu’il ne « pensait pas » que cette présence dans le cockpit soit à l’origine de la catastrophe. « Cela a eu lieu de 16 à 20 minutes avant l’impact avec le sol. Je ne pense pas que cela ait influencé de manière décisive le cours des événements, mais il s’agit là de mon opinion personnelle et toutes les circonstances seront claires après la fin de l’enquête », a-t-il déclaré.

La catastrophe aérienne survenue le 10 avril dans l’ouest de la
Russie a coûté la vie aux 96 occupants de l’avion, parmi lesquels le
président Lech Kaczynski, son épouse Maria, ainsi que de hauts
responsables politiques et militaires polonais.

LeVif.be, avec Belga

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