© Reuters

Quand Gérard Depardieu fait la com’ de Vladimir Poutine

L’acteur a reçu son passeport russe et rencontré Vladimir Poutine samedi soir à Sotchi. Une accolade, quelques échanges… et une bonne publicité pour le président de sa nouvelle patrie.

On l’accuse d’être un mauvais citoyen français? Gérard Depardieu se montre désormais « exemplaire » quand il s’agit de se montrer avec Vladimir Poutine. L’acteur a reçu son passeport russe et rencontré le président de sa nouvelle patrie à Sotchi, samedi soir, a annoncé le porte-parole de ce dernier.

Cette « brève rencontre » a eu lieu dans la résidence de Vladimir Poutine, sur les bords de la Mer Noire, a précisé son porte-parole, Dmitri Peskov. La télévision russe a des images qui montrent une accolade entre les deux hommes puis un extrait de leur repas dans la résidence présidentielle.

« Est-ce que tu as vu mon film? »

Vêtu de façon décontractée, en chemise blanche et veste sombre, Gérard Depardieu a demandé à Vladimir Poutine, en le tutoyant, s’il avait vu le nouveau film, une co-production franco-russe, où il interprète Raspoutine. « Est-ce que tu as vu mon film? Je te l’ai envoyé », entend-on l’acteur français demander à Poutine. « Gérard, es-tu satisfait de ton travail? », questionne à son tour le président russe, également vêtu d’une chemise, sans cravate. « Je suis vraiment très satisfait de tout », répond Depardieu, en louant les acteurs russes jouant dans le film avec lui.

Oleg Dobrodeyev, patron de la télévision d’Etat VGTRK, également présent lors de la rencontre, a précisé que le film sortirait en mai.

Eloge de la démocratie en Russie

Le président russe a accordé la citoyenneté russe à Gérard Depardieu qui a annoncé vouloir quitter la France et rendre son passeport français pour échapper à des impôts qu’il juge trop lourds.
Peu après l’annonce de Vladimir Poutine, l’acteur s’était félicité de ce geste dans une lettre où il exprimait son amour pour la Russie et pour le président russe. Il y faisait aussi l’éloge de la démocratie dans le pays, ce qui a provoqué un concert de critiques en Russie et à l’étranger.

« On n’oubliera pas et on ne lui pardonnera jamais cette phrase: ‘c’est une grande démocratie' », a ainsi déclaré le journaliste Matvei Ganapolski sur la radio Echo de Moscou, tandis que la presse européenne a de son côté multiplié les sarcasmes à l’égard de l’acteur de 64 ans.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire