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PS : « Nous demandons que chacun contribue selon ses moyens réels »

Le PS a fait du combat contre l’inégalité le coeur de son congrès de rentrée. Devant les militants réunis à Bruxelles, le président, Elio Di Rupo, a identifié deux combats: l’individualisation des droits sociaux et la globalisation des revenus.

« L’amélioration des mécanismes de protection sociale est la priorité absolue du PS », a lancé M. Di Rupo. « Le PS veut l’individualisation des droits sociaux. Il n’est pas normal, par exemple, qu’une allocation soit différente selon que l’on vit seul ou en couple. La vie privée des citoyens ne regarde que les citoyens concernés ». Un discours porté de longue date par les associations de lutte contre la pauvreté face à l’évolution de la société. La secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, Christine Mahy, l’a rappelé à la tribune du congrès socialiste, jetant au passage un sort au discours souvent entendu sur les personnes précarisées. « On sort d’années où l’on a construit un discours de défiance à l’égard de gens qui sont en difficultés », a-t-elle dit. Les socialistes réclament aussi une fiscalité plus juste en allégeant les charges sur le travail. « Pour y parvenir, nous devons imposer la globalisation des revenus », a expliqué M. Di Rupo. La proposition vise à ce que toutes les sources de revenus soient traitées de la même manière. « Nous demandons que chacun contribue selon ses moyens réels, qu’il soit travailleur, rentier ou gros actionnaire ». Le sp.a a présenté la semaine passée un programme qui repose sur cette globalisation. Le président des socialistes flamands, John Crombez, a ouvert le congrès de rentrée de ses collègues francophones. Il a dénoncé les effets d’une première année de gouvernement à droite. « Nous devons être le porte-parole d’une nouvelle lutte sociale. Peut-être la lutte sociale la plus sévère depuis la naissance de la sécurité sociale en 1944 », a-t-il ajouté.

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