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Procès de Bradley Manning, ce « héros » traité comme un « terroriste » selon ses partisans

Le Vif

Alors que le procès de la « taupe » de Wikileaks, Bradley Manning, s’ouvre ce lundi aux Etats-Unis, la mobilisation s’organise, notamment sur les réseaux sociaux.

Pour ses partisans, Bradley Manning est un héros, pas le traître tant décrié. Le procès du jeune soldat américain s’ouvre ce lundi devant une cour martiale à Fort Meade aux Etats-Unis, où il est jugé pour avoir téléchargé et livré au site Internet WikiLeaks des milliers de rapports militaires classés « secret défense » et de dépêches du département d’Etat.

Ses supporters se mobilisent, notamment sur les réseaux sociaux pour défendre le jeune homme de 25 ans.
Ils invitent par exemple les internautes à partager sur Twitter et Facebook un message type: « Bradley Manning est traité comme un terroriste. Je demande que Brad soit libéré comme un héros! #libérerbrad ».

L’accusation porte sur quelque 700 000 documents classifiés auxquels Bradley Manning avait accès dans le cadre de ses fonctions d’analyste du renseignement en Irak, de novembre 2009 à son arrestation en mai 2010. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Des actions sont relayées sur un site de soutien sur laquelle une pétition circule. Des personnalités comme le réalisateur Michael Moore ont également pris parti pour le jeune soldat.

« Déluge de soutiens »

Les partisans de Manning, étaient également venus le soutenir par centaines samedi devant la base militaire de Fort Meade, près de Washington. Ils citent la vidéo d’une bavure sur des civils irakiens que Manning a reconnu avoir divulgué car elle lui « faisait horreur ». Ou encore les rapports secrets des 779 détenus passés par les geôles de Guantanamo, dont Manning a permis de découvrir que 150 étaient incarcérés sans raison.

« Les gens sont venus de loin pour être aux côtés d’un grand héros américain », a déclaré Jeff Paterson, directeur du Réseau de soutien à Bradley Manning; « Il prend des forces de ce déluge de soutiens ».

Parmi les manifestants, brandissant une banderole « Bradley Manning: emprisonné pour avoir divulgué des crimes de guerre », Daniel Ellsberg, à l’origine de la fuite des « Pentagon papers » sur la guerre du Vietnam, estime que le gouvernement américain est « en guerre contre la révélation de la vérité ».

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