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France: trois morts et deux blessés, le preneur d’otages tué par les forces de l’ordre

Le Vif

Trois personnes sont mortes vendredi lors de la prise d’otages dans un supermarché de la localité de Trèbes (sud de la France). Le preneur d’otages a été tué par les forces de l’ordre. L’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque.

Une prise d’otages a eu lieu vendredi dans un supermarché de Trèbes, près de Carcassonne dans le sud de la France, par un individu se réclamant du groupe Etat islamique (EI).

Le preneur d’otages soupçonné d’avoir tué trois personnes et d’en avoir blessé deux autres au cours de trois attaques menées à Carcassonne et à Trèbes, dans le sud de la France. « Le suspect a d’abord volé une voiture à Carcassonne, tuant un passager et blessant le conducteur, avant de toucher à l’épaule un CRS à proximité de la caserne située non loin de là. Ensuite, il a tué deux autres personnes au cours de la prise d’otages dans le supermarché de Trèbes ».

Le preneur d’otages a été tué lors d’un assaut des forces de l’ordre dans le supermarché où il était retranché avec un gendarme. Le gendarme, qui avait pris la place d’un otage, a été blessé par balle, ainsi qu’un autre militaire.

L’organisation Etat islamique a par ailleurs revendiqué ces attaques. « L’homme qui a mené l’attaque de Trèbes dans le sud de la France est un soldat de l’Etat islamique, qui a agi en réponse à l’appel » de l’organisation « à viser les pays membres de la coalition » internationale anti-EI, selon un communiqué de son agence de propagande Amaq.

Selon le ministre français de l’Intérieur, l’auteur a agi seul. « Il s’appellait Redouane Lakdim. Il avait 26 ans et était connu pour des faits de petite délinquance et nous l’avions suivi et nous pensions qu’il n’y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l’acte brusquement », a déclaré sur place Gérard Collomb.

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© Capture d’écran

« Acte terroriste »

Le Premier ministre français Édouard Philippe a évoqué dans un premier temps une « situation sérieuse », avant d’ajouter que tout laissait « à penser qu’il s’agirait d’un acte terroriste ».

La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie et le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé qu’il se rendait sur place.

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Le président français Emmanuel Macron a affirmé, juste avant le dénouement de la prise d’otages, que « tout porte à croire qu’il s’agit d’une attaque terroriste ». « Je serai dans quelques heures à Paris pour suivre et coordonner l’ensemble des mesures à prendre ». Il s’exprimait au début d’une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel à l’issue d’un sommet européen. Le chef de l’Etat a assuré de son « soutien tous ceux qui ont eu à affronter et qui affrontent encore cette situation ».

« Les forces de l’ordre, en particulier de la gendarmerie, sont intervenues de manière très rapide et coordonnée après l’attaque dont ont été victimes d’abord des CRS », a précisé le chef de l’Etat.

Le procureur de Paris François Molins, attendu sur place, « donnera dès que possible tous les éléments relatifs au début de cette enquête », a précisé le président

Etat d’urgence et crainte d’attentats

La France vit dans la crainte de nouvelles attaques en dépit d’un dispositif sécuritaire drastiquement renforcé. Signe le plus visible : le déploiement de 10.000 hommes dans les rues, gares et lieux touristiques. Plusieurs des attaques ou tentatives de 2015 et 2016 ont visé des militaires ou des policiers.

Le pays est placé sous le régime exceptionnel de l’état d’urgence depuis les attentats de novembre 2015 (130 morts) à Paris, du jamais vu depuis la guerre d’indépendance d’avec l’Algérie il y a soixante ans.

Le groupe Etat islamique, qui a perdu l’essentiel de son territoire conquis en Iraq et en Syrie, où il a proclamé un califat en 2014, menace régulièrement la France de représailles pour sa participation à la coalition militaire internationale dans ces deux pays. L’EI a appelé en outre à frapper les « mécréants » partout où cela est possible. La France est particulièrement visée car elle fait partie de la coalition militaire internationale intervenant en Syrie et Irak contre l’EI, qui perd peu à peu tous ses bastions.

La prise d’otages est aussi une stratégie utilisée par les jihadistes: le 9 janvier 2015, deux jours après la tuerie de Charlie Hebdo, Amédy Coulibaly avait retenu les clients et le personnel de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes. La prise d’otages avait fait quatre morts. Amédy Coulibaly avait été abattu par les forces de l’ordre.

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